Festival de théâtre français, Seuls en scène
Seuls en scène Festival de théâtre français à Princeton.
Au moment où les budgets connaissent un régime amaigrissant, et donc celui de l’Institut Français créé en 2011 (ex-Cultures France) qui dépend du Ministère des affaires étrangères et qui a pour mission de promouvoir la culture française dans le monde, faut souligner l’existence de ce festival très actif à Princeton ( New Jersey).
Florent Masse, ancien élève de Daniel Mesguisch à l’Ecole du théâtre national de Lille a fondé L’Avant-Scène, un Atelier théâtre à l’Université de Princeton. Il existe depuis plus de dix ans, et dresse un pont entre la France et les Etats-Unis, mais aussi entre la pratique théâtrale universitaire et le monde des professionnels de théâtre français. Des comédiens, comme Guillaume Gallienne ou Pierre Nimey, y ont donné des masters-class et des étudiants américains ont été accueillis au Conservatoire national supérieur d’art dramatique à Paris dont certains élèves ont découvert le théâtre new yorkais tout en suivant des cours d’anglais à l’Université de Princeton.
Quant au festival dont c’est la deuxième édition, il est soutenu par le service culture de l’Ambassade de France, par l’Institut Français, l’université de Princeton et une fondation artistique, The Lewis Center for the Arts. Le programme sur neuf jours est riche et éclectique, puisqu’il rassemble des pièces de Marivaux mises en scène par Clément Hervieu-Léger, de Valère Novarina qui ont été dirigées par Céline Shaeffer, et de Marguerite Duras qui ont été adaptées par Clément Bondu et Pierre Giafferi. Guillaume Vincent y a présenté un de ses textes, Rendez-vous gare de l’Est.
Au moment où beaucoup d’Alliances Françaises perdent, du fait des restrictions budgétaires, leur pôle d’action culturel et doivent se limiter à l’enseignement de la langue française, de telles initiatives sont à souligner. Ce festival a aussi le mérite de défendre le français dans le monde anglo-saxon.
Comme l’écrivait en français Charles Dickens: » La difficulté d’écrire l’anglais m’est extrêmement ennuyeuse. Ah! mon Dieu ! si l’on pouvait toujours écrire cette belle langue de France !».
Jean Couturier
Festival de Princeton University du 21 au 29 septembre.
www.princeton.edu/arts