La biennale de Venise 2013

Biennale de Venise 2013: pavillon de Venise.

La 55eme Biennale de Venise, avec  88 pavillons nationaux,  est installée de l’Arsenal aux “Giardini” (jardins environnants), avec aussi des happenings  dans toute la ville. De jeunes artistes côtoient  les plus confirmés. Cette année, le pavillon de Venise regroupe trois grands noms : Fortuny, Bevilacqua et Rubelli, entreprises artisanales d’une qualité rare qui, malgré la conjoncture actuelle, produisent et créent toujours à Venise.
Chacune de ces  entreprises a ses invités. Le directeur artistique de  Fortuny, Pietro Luneta, explique son choix: deux artistes, un de l’Est et un de l’Ouest, qui  ont été sélectionnés pour le voyage qu’ils offrent à travers leurs créations.
Le groupe russe AES+F  a été  créé en 1987 par Tatiana Arzamasova, Lev Evzovich, Evgeny Svyatsky, rejoints en 95 par le photographe Vladimir Fridkes qui vivent et créent à Moscou. Leur travail est fondé sur la photographie digitale, la vidéo mais aussi le dessin, la sculpture et  la peinture.  Ils avaient déjà présenté à la Biennale de Venise  une vidéo Last Riot, et,  en  2011, Allegoria Sacra, la dernière partie d’un projet, a été exposée au musée d’art du multimedia à Moscou pour la Biennale d’art contemporain.

   Ici, c’est l’élégance de leur photographie digitale qui a été retenue. On découvre des photos-tableaux de la taille d’un grand mur.  La qualité et la réalité des visages et des corps de modèles vêtus de tuniques blanches ou en couleurs qui se distinguent dans leur forme et dans leur pose,   sont un témoignage d’innovation en matière de créations digitales.
Pour le directeur artistique, elles sont un hommage à la vision et à l’invention du maître des lieux, Mariano Fortuny. ( voir l’article consacré au musée Fortuny dans le Théâtre du Blog).
Chaque photo digitale est un tableau qui nous projette dans une histoire.  Mais l’Iranienne Anahita Razmi,  est seule à présenter une  création avec à la fois vidéo et tableau  comme supports, et  un objet iranien à l’intérieur,  qui symbolise  l’isolement de son pays. Deux mondes s’opposent et nous offrent  un voyage artistique et esthétique différent à comprendre.
« Un artiste, dit Pietro Luneta,  sait que la route à parcourir pour une création est faite de beaucoup de solitude et d’incompréhension”.

Nathalie Markovics

Biennale de Venise jusqu’au 24 novembre.


Archive pour 29 octobre, 2013

D à Honnô-ji, Dancing, Drawing, Drumming

D à Honnô-ji, Dancing, Drawing, Drumming.

 

D à Honnô-ji, Dancing, Drawing, Drumming attachment-1  Cent cinquante spectateurs assis sur des gradins en forme de L entourent un ensemble d’instruments de percussion, en bas d’un plateau, avec,  en fond de scène, une toile blanche de plus de dix mètres de longueur.
Le spectacle a été créé à Kyoto en mai dernier  pour la commémoration des six cent  ans d’un des temples les plus connus au Japon,  le Honnô-ji. C’est une performance chaque soir unique, qui associe trois artistes, une percussionniste , Kuniko Kato, un danseur , Kim Itoh, et un peintre,  Minoru Hirota.
Au  début et à la fin du spectacle, des chants de cérémonies boudhiques Shômyo, sont interprétés par deux moines.
La percussionniste  passe d’un instrument à un autre : des tambours, à des baguettes utilisées comme  fouets sonores qui donnent le rythme musical à l’ensemble,  à partir d’extraits de Xenakis, et de morceaux improvisés. Le danseur,  très impressionnant avec son crâne rasé, et  un bandeau noir masquant le traumatisme ancien d’un œil, occupe seul la scène dans une improvisation dansée.
Le peintre, lui,  va successivement utiliser des fusains, des peintures acryliques ou des feuilles d’or, pour fixer sur la toile les mouvements du danseur et de la percussionniste. Il voit le danseur le plus souvent de dos,  et, de ce fait, son  visage n’apparaît pas sur la toile.
Le peintre semble précéder,  dans ses esquisses, les gestes du danseur. Et chacun des trois artistes joue sa partition en phase,  ou en décalage par rapport aux autres. Le spectateur de cette performance originale fondée sur des improvisations, est  soumis à différentes stimuli, ce qui suppose une  attention  constante et qui peut induire un problème de rythme. Le soir de la première, vingt minutes se sont ajoutées  au quatre-vingt-dix  initialement prévues…
Cela fait partie des risques liés aux aventures artistiques que propose la Maison de la Culture du Japon mais qu’il ne faut cependant pas à hésiter à tenter.

 

Jean Couturier

Spectacle joué le 25 et 26 octobre à la Maison de la Culture du Japon.

http://mcjp.fr

 

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