Arable

Arable de Karima El Kharraze.

  Ce retour sur leur enfance de deux jeunes filles marocaines a une saveur douce-amère. « On veut tous tuer l’arbre qui est en nous ! » Devant huit panneaux blancs mobiles, deux jeunes filles rêvent en arabe et en français : l’enfance, les cafards à la maison, le français c’est la langue de l’école, la langue de la compétition, des poésies, on récite la fable Le loup et l’agneau mais on chante l’hymne marocain en arabe.  Il y a l’espoir de la marche pour l’égalité de 1983, et le bicentenaire de la révolution en 1989.
  On présente des personnages à partir de petits objets qu’on décroche d’une grille. « Je suis normande, mes parents sont marocains ». À Essaouira, les deux hémisphères d’un cerveau de mouton symbolisent l’écartèlement du vécu de ces deux filles.       
  L’appel au lycée: Rachida, Soraya, Farida, les profs se trompent et les confondent…La banlieue,  c’est la terre de celui qui va disparaître dans le sol de l’usine fermée. « C’est le prix de kilo de tomates qui me rend folle ! ».
 Ce voyage dans l’enfance d’une jeune marocaine conté avec une belle simplicité par deux comédiennes a été construit à partir de plusieurs confrontations avec le texte de Karima El Kharraze. Il a captivé le jeune auditoire métissé qui a pris part au long débat à l’issue de la représentation.

Edith Rappoport

Arable se jouera  à la Parole Errante à Montreuil  le 30 novembre, au Collectif 12 de Mantesla-Jolie les 12, 13 et 14 mars  à Évreux le 19 mars et en tournée au Maroc en avril.

 

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