Spamalot
Pierre-François Martin-Laval (PEF), qui avait obtenu un gros succès en 2013 avec son film Les Profs (quelque quatre millions d’entrées!), s’est emparé de cette adaptation des Monty Pythons Sacré Graal, où il interprète le rôle du roi Arthur. Et, trois ans après l’avoir joué au Comédia, la troupe revient à Bobino avec dix-huit comédiens, chanteurs, danseurs et orchestre sur scène, et plein de costumes.
Le spectacle d’origine, créé à Broadway en 2005, avait reçu trois Tony Awards dont celui du Best Musical. Pierre-François Martin-Laval a conçu une mise en scène où l’absurde le dispute au loufoque, et on retrouve les personnages mythiques dont le cinéma s’est emparé plusieurs fois: Excalibur, la Dame du lac jouée par Gaëlle Pinheiro, le combat avec l’homme de fer et… Robin des bois qui sont tournés en dérision mais avec un humour qui n’est pas toujours des plus légers…
Le film (1975) des Monty Pythons Sacré Graal, iamginé et réalisé par les cinq compères Grahma Chapman, John Clerre, Terry Gillain, Eric Idle, Terry Jones et Michael Palin, tous nés à quelques années d’intervalle) avait été tourné en Ecosse et, en raison d’un budget limité, sans chevaux, et gag rapidement devenu culte, on voit les acteurs chevaucher à pied, et leurs écuyers tapent deux demi-noix de coco pour imiter le bruit des sabots… Spamalot, comme de nombreuses comédies musicales américaine, parodie Broadway, et c’est souvent drôle et bien interprété, même si cette adaptation française reste honnête, compte-tenu de moyens qui ne sont sans doute pas ceux de New York , et avec un esprit sans doute moins subtil que celui des Monty Python. On y chante : « Prenez toujours le bon côté de la vie ! (…) Broadway est un endroit très spécial où les gens savent chanter, jouer et danser. Si tu n’es pas dans le show-biz, tu ne fais pas le poids ! » .
C’est, aujourd’hui la 150 ème représentation du spectacle à Bobino, devant une salle toujours bourrée d’un public plutôt jeune, et Spamalot a encore de beaux jours en perspective…
Edith Rappoport
Bobino, rue de la Gaieté, Paris, jusqu’au 24 janvier.