Catherine Zambon
Soirée Catherine Zambon.
Le Jeune Théâtre National, installé dans le Marais à Paris, facilite l’entrée dans la vie professionnelle de jeunes comédiens issus du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, de l’École du Théâtre National de Strasbourg, etc.. … C’est aussi un laboratoire qui leur permet de rencontrer des professionnels. Et des maquettes y sont régulièrement données. Le J.T.N. organise aussi le festival JT 14 avec le Théâtre de Vanves, le Théâtre de la Cité Internationale et le Nouveau Théâtre de Montreuil qui aura lieu du 28 février eu 8 mars prochain.
Il a un comité de lecture d’auteurs contemporains, et organise des soirées qui sont autant de coups de cœur, cette fois-ci, avec Catherine Zambon qui a grandi dans le Beaujolais. Elle en garde un attachement à la nature qui ne se démentira jamais. Elle écrit partout, à La Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, en Picardie ou dans le Dauphiné, où elle a longtemps été partenaire de Textes en l’Air, un beau festival en campagne.
Installée plusieurs heures dans quelques maisons vides de leurs occupants inconnus, elle avait imaginé et écrit ce que les murs lui dictaient comme avec Les Habitants, une pièce publiée en 2009. L’œuvre de Catherine Zambon a été éditée à la fois à L’avant-Scène, chez Lanzmann, Lafontaine, mais aussi aux éditions Théâtrales, chez Actes Sud Junior avec Mon frère ma princesse, prix Colidram en 2013, et enfin à L’École des Loisirs, dont le fondateur Jean Fabre, qui a tant fait pour la littérature jeunesse, vient de décéder.
Ses textes ont été montés par le Turak Théâtre, la Fabrique des Petites Utopies, Les Fous à Réaction, Anne-Laure Liégeois, Alexandra Tobelaim… Elle travaille en ce moment sur Les Agricoles, une commande qui l’a emmenée en immersion chez des agriculteurs de Lozère pendant plusieurs semaines, et qu’elle mettra en scène en 2014. Pour cette soirée, les comédiens du J.T.N. se sont concentrés sur trois textes d’elle, La Chienne de l’Ourse, et des récits en séquences : Les Ramasse-Miettes et Les Inavouables. Directe et franche, l’écriture de Catherine Zambon parle d’homosexualité, d’obésité, de tout ce qui change en nous, et de ce que l’on tait aux autres, de notre rapport à eux.
Après un début de lecture un peu convenu, on ressent vite la fureur des personnages. L’ écriture de Catherine Zambon est incandescente, mais étudiée et raisonnée, bien tissée, qui prend vie dans la bouche de ces jeunes gens qui se sont vraiment engagés dans ce qui est finalement plus qu’une simple lecture.
On y décèle des futurs talents qu’on aura plaisir à retrouver ces prochaines années sur les plateaux…
http://www.catherinezambon.com/
http://www.jeune-theatre-national.com/
Julien Barsan