Songo la rencontre

Songo la rencontre, texte et mise en scène de Richard Demarcy et Vincent Manbachaka.

securedownload  Le spectacle a été créé à Bangui, en République Centrafricaine, il y a vingt ans, et  l’on avait pu le voir ensuite aux Francophonies de Limoges mais aussi à l’étranger.
Il a été remis en scène dans une nouvelle écriture avec des comédiens de Linga Tere, dont certains de l’ancienne équipe, et avec  Maplumba, Mogbendé et Mokulé, remarquables danseurs-musiciens-chanteurs pygmées de la région de Bayanga.  Mais c’est aussi une opération de solidarité avec Linga Tere, espace culturel (deux théâtres de verdure, médiathèque, ateliers, radio locale,etc…) géré par une O.N.G. à Bangui et pillé il y a quelques années.

  Songo la rencontre a pour thème la vie de deux koungoulouba (bossus) qui ont oublié ce qu’ils étaient et d’où ils pouvaient venir; ils doivent annoncer de mauvaises nouvelles aux habitants d’un village situé près de la forêt, près du fleuve Oubangui, comme était nommé dans notre enfance -ce qui nous faisait rêver- la république centre-africaine de maintenant.
Mais des esprits protecteurs de Gbako vont détourner les deux bossus de leur chemin, et, comme dans de nombreux contes, le voyage, situé au cœur de l’action, est toujours une sorte de rite d’initiation, ici avec des danses et chants collectifs.

  Le chœur a comme souvent un rôle apaisant dans une fable comme celle-ci, et les deux bossus verront disparaître leur bosse, dans un rituel chanté et dansé par les huit interprètes. Avec un rythme et une rigueurs impeccables et une belle énergie: même si cela fait toujours un peu stéréotype d’associer ces mots à un spectacle africain qui fait parler les corps et les voix, mais ici, c’est vrai.
Et la mise en scène franco-africaine Demarcy-Manbachaka est solide. Du côté costumes et lumières, c’est un peu bricolé  (les danseuses en panties noirs avec pagnes en rafia colorés par dessus!) mais qu’importe, il y a quelque chose d’authentique dans cette fable, jouée, chantée et dansée soit une autre forme de comédie musicale.
François Grosjean, le directeur du Grand Parquet a eu raison de programmer Songo la rencontre dans ce quartier des plus africains de Paris.

 Comparaison n’est pas raison, comme disaient autrefois nos instituteurs mais,  après des  spectacles assez prétentieux  comme l’Hamlet de David Bobée ou l’Oncle Vania d’Eric Lacascade, Songo la rencontre fait du bien. L’agronome René Dumont disait en 1962,  comme l’indiquait le titre de son célèbre livre, que l’Afrique noire était  mal partie… Mais, en, tout cas, cinquante ans après, les pays les plus pauvres d’Afrique, en matière de spectacles et de culture, ont encore bien des choses à nous apprendre…

Philippe du Vignal

Le Grand Parquet  35 rue d’Aubervilliers 75018 Paris  T: 01-40-05-01-50 jusqu’au 30 mars les jeudis, vendredis et samedis à 19 h et le dimanche à 15 heures.
 Théâtre d’Ivry-Antoine Vitez les vendredi 4  avril à 20 heures et le samedi 5 avril à 18 heures.


Archive pour 14 mars, 2014

La saison Danse 2014/2015 à l’Opéra de Paris

La saison Danse 2014/2015 à l’Opéra de Paris.phonto

 Benjamin Millepied connaît un grand succès avec son L.A Danse Project 2 au Châtelet, et viendra en octobre prendre la direction de la danse à l’Opéra de Paris.
Il succèdera à Brigitte Lefèvre qui nous a présenté sa dernière saison, avec beaucoup d’émotion, d’autant qu’elle a appris, au  cours de cette présentation, le décès de Gérard Mortier, un des anciens directeurs de L’opéra.
Elle partira officiellement le 4 octobre, et elle a souligné sa satisfaction de transmettre au nouveau directeur Stéphane Lissner, une maison avec tous ses services  en ordre parfait de fonctionnement.
La nouvelle saison commencera  dès  septembre, avec une pièce jamais vue en France du Tanztheater de Pina Bausch, Two Cigarettes in the Dark, auquel feront suite deux pièces de William Forsythe et Etudes d’Harald Lander, un travail qui parle du vocabulaire de la danse et de sa théâtralité.

Les amateurs de danse classique pourront voir ou revoir, Casse- Noisette et Le Lac des cygnes dans la chorégraphie de Rudolf Noureev, qui disait, «Je serais toujours vivant quand on dansera mes ballets», ainsi qu’une curiosité La fille Mal Gardée, un ballet créé en 1789 et chorégraphié ici par l’anglais Frederick Ashton dans une tonalité très comédie musicale. Les Enfants du Paradis,  inspiré du film de Marcel Carné,  dans une chorégraphie de José Martinez, ancien danseur de l’Opéra de Paris et directeur actuel du Ballet de Madrid, sera repris ainsi que La Source, chorégraphié par Jean-Guillaume Bart, ce  qui permettra aussi d’admirer les superbes costumes de Christian Lacroix.
Mats Ek présentera un Juliette et Roméo sur une musique de Tchaïkovski, un spectacle à ne pas manquer, car il pourrait  surprendre. Les représentations de l’École de danse de l’Opéra seront bien sûr programmées,  et ceux qui apprécient le néoclassique pourront découvrir, Le Chant de la terre avec  une musique de Gustav Malher,  chorégraphié par John Neumeier et Paquita de Pierre Lacotte. Enfin pour compléter cette saison déjà riche,  trois ballets contemporains: Rain d’Anne Teresa de Keersmaeker, trois pièces de Nicolas Paul, formé à l’Opéra, Pierre Rigal et Edouard Lock,  et enfin l’Anatomie de la Sensation de Wayne McGregor terminera la saison le 16 juillet !

Jean Couturier

www.operadeparis.fr

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