Ou pas

Ou pas, conception et chorégraphie de Christian Rizzo

photoSensation étrange pour le visiteur qui pénètre dans l’espace enfumé du cinquième étage de cette Tour-Panorama : dans la pénombre, il découvre un champ de costumes posés au sol sur environ 180 m2.
Un millier de costumes parmi les 3.500 que conserve le Ballet National de Marseille depuis sa création en 1972 par Roland Petit. Avec des lumières d’intensité changeante, conçues par Caty Olive, provenant de bornes posées au sol. Mémoire des spectacles du passé, ces costumes deviennent un nouveau matériau scénique.
Danseurs ou danseuses marchent dessus, souvent seuls, et s’y roulent parfois, peut-être pour y retrouver la chaleur et l’odeur humaines d’autrefois.
Musique répétitive et faible luminosité obligent le spectateur à une vraie concentration pour percevoir les mouvements lents des artistes, ou pour deviner la magie de tel ou tel costume.
Cette performance est d’une esthétique très réussie mais nous avons envie d’en voir plus : plus de danse, plus de mouvements, plus d’exploration d’un matériau détourné de sa fonction initiale, d’où une sensation de frustration à la sortie de cet espace hors du temps.
Cela reste, malgré tout, une belle idée que de redonner vie à ces supports, des années durant, de la gloire de danseurs virevoltants et retombés dans l’anonymat. Il y a une mémoire du costume mais «chaque époque, dit Christian Lacroix, génère une matérialité qui disparaît inévitablement. On ne capte pas la réalité et on peut encore moins la conserver».

Jean Couturier

Friche de la Belle-de-Mai à Marseille du 27 au 29 juin.

www.ballet-de-marseille.com

 

 

 

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