L’Echange de Paul Claudel
L’Echange de Paul Claudel, mise en scène de Jean-Christophe Blondel
Au sommet de la colline des Mourgues, au coucher du soleil, cette mythique pièce de Claudel prend un relief étrange. Tormod Lindgren a imaginé une scénographie très simple: une vieille caravane, installée devant une piste latérale de plancher, une balançoire munie d’un pneu usé en guise de siège, et, dans le lointain, une autre caravane fermée qui sert d’écran à des projections liquides.
Marthe déroule un tapis, puis se balance. Louis Laine, arrive nu, prend un arc, monte sur le toit de la caravane, puis descend, et étreint sa femme. « Le théâtre, attention il y a quelque chose qui est vrai (…) le théâtre, c’est l’endroit de nulle part ! »
L’arrivée de Thomas Pollock Nageoire et de Lechy Elbernon va perturber cette passion amoureuse. Le fameux échange va se faire: Lechy, primesautière et folle de ses caprices, arrache Louis Laine à Marthe, avant de mettre le feu à la maison de son Pollock Nageoire qui, ruiné, retrouve devant Marthe qui l’accepte, car Laine est mort.
Malgré la beauté du site et de certaines scènes, les deux heures de la représentation sont bien longues! Valérie Blanchon en fait trop dans le jeu de sa folie destructrice, Pauline Uruguen (Marthe) est très juste, Yannick Landrein ( Laine) en impose, et Pierre-Alain Chapuis est un solide Thomas Pollock Nageoire. Mais on reste sur sa faim…
Edith Rappoport
Festival Villeneuve-en-scène à Villeneuve-lès-Avignon, colline des Mourgues, jusqu’au 20 juillet à 20 h 15.