Qui-Koto
Qui-Koto par la compagnie Tsurukam
Une artiste japonaise, Fumie Hihara qui maîtrise son instrument, le koto, à la perfection, un marionnettiste, Sébastien Vuillot qui tente de contrôler les fils de sa muse, la danseuse japonaise Kaori Suzuki, qui elle, de son coté, veut se libérer de ses attaches, et un public (qui parfois participe à l’action), limité à une trentaine de personnes, voilà les éléments de cette cérémonie secrète.
Qui manipule qui ? pourrait être le sous-titre de cette pièce d’une heure, qui comprend tous les artifices du théâtre d’objets : projections d’images sur le corps de la danseuse ; petit castelet ; théâtre d’ombres, marionnette vivante à fils. Le spectateur a le choix de suivre tel ou tel moment, entre ombres et lumières, libre de ses déplacements, malgré l’obscurité qui règne au milieu de l’espace de jeu.
Ce spectacle est encore dans sa période de gestation et devrait continuer d’évoluer, mais il y a déjà de très beaux moments poétiques et cruels, que l’on devine derrière la manipulation d’une femme dont le corps ne cesse de danser. Une autre danse est, elle, à découvrir : celle fascinante des doigts de la musicienne sur son koto.
Des instants rares et beaux, un spectacle à repérer et à découvrir lors de son prochain passage.
Jean Couturier
Espace Culturel Bertin Poirée les 6 et 7 octobre.