La petite Sirène

 

La petite Sirène de  Julien Köberich,  d’après  Hans  Christian Andersen, mise en scène collective, La briganderie

 12084_0  L’écrivain danois Hans Christian Andersen (1805-1875) a beaucoup écrit : romans, pièces de théâtre (qui ne sont guère connues), poésies et surtout, à partir de 1843, cent cinquante-six contes qui le rendirent célèbre dans son pays, puis dans le monde entier! Il fréquenta, au cours de nombreux voyages, des écrivains comme Charles Dickens, Honoré de Balzac, Alphonse de Lamartine, Henri Heine…). 
 Ces contes furent traduits en quelque soixante langues, dont, bien sûr, le français. Souvent autobiographiques, comme Le Vilain petit canard, Le stoïque Soldat de plomb, ou le célébrissisime La petite fille aux allumettes, inspiré par la vie de sa grand-mère enfant, qu’on avait envoyée mendier, et qui avait passé toute une journée sous un pont sans manger. Conte qui  inspira nombre de metteurs en scène comme Jean Renoir, Aki Kaurimäski,
Et  La Petite sirène  qui fut l’objet de huit adaptations au cinéma! U
ne petite sirène qui vivait sous la mer auprès de son père, le roi de la mer, sa grand-mère et ses cinq sœurs. A quinze ans, autorisée à nager jusqu’à la surface pour  voir le monde extérieur, elle aperçoit un navire avec un beau prince de son âge. Mais il y eut une tempête, et il tombe à l’eau. Elle le ramène, inconscient, au rivage où une jeune femme surgit; la sirène s’éclipse, et le prince, enfin réveillé, la voit et et pense que c’est elle l’a sauvé.
  La grand-mère de la petite sirène lui dit que les hommes vivaient moins longtemps que les sirènes mais qu’ils avaient une âme éternelle. Ce qu’elle voulut aussi avoir. Pour cela, lui dit-elle, tu dois te faire aimer et épouser un homme; elle alla trouver alors la sorcière des mers qui lui remit un philtre pour transformer sa queue de poisson en jambes d’être humain.
  Mais la sorcière exige alors de la sirène qu’elle lui donne sa voix magnifique et lui coupe la langue. La petite sirène but le philtre et ressent une terrible douleur. Quand elle se réveille, le prince, amoureux d’elle, la conduisit au palais mais ne peut oublier la jeune fille qui, croyait-il, l’avait sauvé. Un jour, obligé par ses parents d’épouser une princesse, il dit à la petite sirène qu’il préférerait se marier avec elle mais qu’il se devait d’aller rencontrer cette jeune fille qui, croit-il, qui l’avait trouvé sur le rivage, et  annonce leur mariage.
  Désespérée, la petite sirène voit alors ses sœurs à la surface de la mer. « Si tu frappais le prince avec ce couteau, lui dirent-elles, tu redeviendrais sirène et pourrais vivre avec nous. »  Mais la petite sirène  ne se résout pas à tuer le prince, se jette dans la mer mais, au lieu de se transformer en écume, « invisible, elle embrassa la femme du prince, jeta un sourire à l’époux, puis monta avec les autres enfants de l’air sur un nuage rose qui s’éleva dans le ciel… »
   Merveilleux conte, mais qui évidemment, résiste mal à l’épreuve d’un petit plateau. Julien Köberich annonce tout de suite la couleur : avec Chloé Genet, ils vont jouer les sept personnages principaux ! A coup de masques-cagoules, de perruques et costumes vite enfilés par l’un, derrière une mer figurée par un châssis de toiles, pendant que l’autre se lance dans un petit monologue/récit pour faire passer le temps… Les masques sont  plutôt réussis mais l’adaptation bien médiocre! Cerise sur le gâteau, ces petites scènes mal reliées entre elles sont souvent surjouées, comme s’il était obligatoire de criailler et de minauder, quand on s’adresse à un public d’enfants, en majorité de cinq à sept ans qui regardent sans rien dire, trop petits pour envoyer des SMS, mais dont les parents semblent déçus, sans doute conscients qu’on devrait leur donner le meilleur, et non cette petite bouillie aussi indigeste qu’ennuyeuse de cinquante minutes qu’heureusement, rassurons-les, leurs pauvres enfants oublieront très vite.
  Le théâtre Essaïon s’honorerait en ne programmant pas ce genre de chose vraiment approximative, dont on ne voit pas bien ce que l’on pourrait sauver. En tout cas, à éviter absolument pour vos enfants comme pour vous…

Philippe du Vignal 

Théâtre Essaïon, 6, Rue Pierre au Lard 75004 Paris jusqu’au 1er avril.

http://www.labriganderie.fr/index.html?site=la-briganderie

 

 


Archive pour 24 février, 2015

La petite Sirène

 

La petite Sirène de  Julien Köberich,  d’après  Hans  Christian Andersen, mise en scène collective, La briganderie

 12084_0  L’écrivain danois Hans Christian Andersen (1805-1875) a beaucoup écrit : romans, pièces de théâtre (qui ne sont guère connues), poésies et surtout, à partir de 1843, cent cinquante-six contes qui le rendirent célèbre dans son pays, puis dans le monde entier! Il fréquenta, au cours de nombreux voyages, des écrivains comme Charles Dickens, Honoré de Balzac, Alphonse de Lamartine, Henri Heine…). 
 Ces contes furent traduits en quelque soixante langues, dont, bien sûr, le français. Souvent autobiographiques, comme Le Vilain petit canard, Le stoïque Soldat de plomb, ou le célébrissisime La petite fille aux allumettes, inspiré par la vie de sa grand-mère enfant, qu’on avait envoyée mendier, et qui avait passé toute une journée sous un pont sans manger. Conte qui  inspira nombre de metteurs en scène comme Jean Renoir, Aki Kaurimäski,
Et  La Petite sirène  qui fut l’objet de huit adaptations au cinéma! U
ne petite sirène qui vivait sous la mer auprès de son père, le roi de la mer, sa grand-mère et ses cinq sœurs. A quinze ans, autorisée à nager jusqu’à la surface pour  voir le monde extérieur, elle aperçoit un navire avec un beau prince de son âge. Mais il y eut une tempête, et il tombe à l’eau. Elle le ramène, inconscient, au rivage où une jeune femme surgit; la sirène s’éclipse, et le prince, enfin réveillé, la voit et et pense que c’est elle l’a sauvé.
  La grand-mère de la petite sirène lui dit que les hommes vivaient moins longtemps que les sirènes mais qu’ils avaient une âme éternelle. Ce qu’elle voulut aussi avoir. Pour cela, lui dit-elle, tu dois te faire aimer et épouser un homme; elle alla trouver alors la sorcière des mers qui lui remit un philtre pour transformer sa queue de poisson en jambes d’être humain.
  Mais la sorcière exige alors de la sirène qu’elle lui donne sa voix magnifique et lui coupe la langue. La petite sirène but le philtre et ressent une terrible douleur. Quand elle se réveille, le prince, amoureux d’elle, la conduisit au palais mais ne peut oublier la jeune fille qui, croyait-il, l’avait sauvé. Un jour, obligé par ses parents d’épouser une princesse, il dit à la petite sirène qu’il préférerait se marier avec elle mais qu’il se devait d’aller rencontrer cette jeune fille qui, croit-il, qui l’avait trouvé sur le rivage, et  annonce leur mariage.
  Désespérée, la petite sirène voit alors ses sœurs à la surface de la mer. « Si tu frappais le prince avec ce couteau, lui dirent-elles, tu redeviendrais sirène et pourrais vivre avec nous. »  Mais la petite sirène  ne se résout pas à tuer le prince, se jette dans la mer mais, au lieu de se transformer en écume, « invisible, elle embrassa la femme du prince, jeta un sourire à l’époux, puis monta avec les autres enfants de l’air sur un nuage rose qui s’éleva dans le ciel… »
   Merveilleux conte, mais qui évidemment, résiste mal à l’épreuve d’un petit plateau. Julien Köberich annonce tout de suite la couleur : avec Chloé Genet, ils vont jouer les sept personnages principaux ! A coup de masques-cagoules, de perruques et costumes vite enfilés par l’un, derrière une mer figurée par un châssis de toiles, pendant que l’autre se lance dans un petit monologue/récit pour faire passer le temps… Les masques sont  plutôt réussis mais l’adaptation bien médiocre! Cerise sur le gâteau, ces petites scènes mal reliées entre elles sont souvent surjouées, comme s’il était obligatoire de criailler et de minauder, quand on s’adresse à un public d’enfants, en majorité de cinq à sept ans qui regardent sans rien dire, trop petits pour envoyer des SMS, mais dont les parents semblent déçus, sans doute conscients qu’on devrait leur donner le meilleur, et non cette petite bouillie aussi indigeste qu’ennuyeuse de cinquante minutes qu’heureusement, rassurons-les, leurs pauvres enfants oublieront très vite.
  Le théâtre Essaïon s’honorerait en ne programmant pas ce genre de chose vraiment approximative, dont on ne voit pas bien ce que l’on pourrait sauver. En tout cas, à éviter absolument pour vos enfants comme pour vous…

Philippe du Vignal 

Théâtre Essaïon, 6, Rue Pierre au Lard 75004 Paris jusqu’au 1er avril.

http://www.labriganderie.fr/index.html?site=la-briganderie

 

 

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