Solaris

 Solaris, mise en scène et chorégraphie  de Saburo Teshigawara, musique de Dai Fujikura, d’après le roman éponyme de Stanislaw Lem.

IMG_3242Cet opéra en quatre actes, création mondiale jouée seulement deux fois à Paris, illustre le savoir-faire des deux artistes japonais, le compositeur Dai Fujikura, et le chorégraphe aux multiples facettes Saburo Teshigawara à l’initiative du projet, élaboré avec l’autorisation de l’écrivain polonais Stanislaw Lem: «C’est comme si j’hébergeais dix personnes en moi», dit  le metteur en scène. En effet, ici, il a écrit le livret en anglais et réalisé, comme à son habitude, décors,  costumes, lumières, mise en scène et chorégraphie. Les images en 3D du début, projetées dans le silence, ont été conçues par Ulf Langheinrich.
Solaris est une planète recouverte d’un océan. Le psychologue Kris Kelvin y rejoint une station spatiale où réside Snaut, un chercheur.  Lors de ses phases de sommeil, Kris Kelvin retrouve des êtres disparus :  sa défunte épouse Hari et Gibarian, son ami chercheur, qui s’est suicidé. Le metteur en scène a décidé que les personnages seraient représentés par un couple chanteur-danseur, exception faite de Kris Kelvin, dont les états d’âmes sont exprimés par deux chanteurs, l’un sur scène et l’autre en coulisse.  Rihoko Sato, qui a rejoint la compagnie KARAS de Saburo Teshigawara en 1996, danse Hari, et  Saburo lui-même,  interprète Gibarian ;  Nicolas Le Riche incarne Snaut et Vaclav Kunes, danseur du Nederlands Dans Theater, Kelvin. Tous sont très justes dans leurs mouvements.
Chacun des chanteurs est remarquable, avantageusement  accompagné par les musiciens de l’Ensemble Intercontemporain, placé sous la direction d’Erik Nielsen. «J’attends des danseurs, dit  Saburo Teshigawara, des mouvements au-delà des mots et, des chanteurs, des choses qui se développent au-delà des mots et de la voix».L’ensemble de l’œuvre dégage une tonalité esthétique forte, même si la chorégraphie est un peu en retrait par rapport à la partition vocale. Avec cette manière de faire exister des vies virtuelles sur scène, Saburo Teshigawara aura réussi son pari,  et l’accueil très du public a été très chaleureux…

Jean Couturier

Spectacle présenté les 5 et 7 mars au Théâtre de Champs-Elysées. Et les 24 et 26 avril à l’Opéra de Lausanne.

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