Je veux vivre

IMG_3404Festival d’Avignon :

Je veux vivre ! par le Quasartheater

En France, on ne parle maintenant de la culture que sous un angle économique. Dans d’autres pays, la générosité d’âme vis-à-vis d’une action culturelle existe. Nous avons rencontré le Quasartheater, cette troupe ukrainienne à l’occasion d’une de ses parades, Place de l’Horloge, par trente degrés à l’ombre.
Ces huit comédiens, âgés vingt ans, ont vécu une équipée  qui pourrait laisser songeurs nombre de nos artistes.  Trois jours de voyage pour venir du centre de l’Ukraine jusqu’à un petit théâtre du Off de cinquante places, en séjournant au camping de l’île de la Barthelasse… Mais c’est dans ces conditions que le groupe a réalisé son rêve: jouer pendant trois semaines au Festival d’Avignon. Tous issus d’une école de mime et pantomime dont les professeurs ont été formés à l’école Jacques Lecoq.
 Ils jouent avec justesse, même si leur performance peut paraître un peu datée.  C’est du théâtre sans paroles, illustré d’une musique chargée d’émotion. Une émotion qui frôle parfois le pathos mais qui ose s’exprimer, et c’est tant mieux. Chaque petite scène nous raconte une histoire entre un, deux, ou trois personnages. Les femmes et les hommes sont beaux. Le public est heureux de découvrir un théâtre de pantomime d’autrefois.
Plus que le spectacle lui-même, ce qui est remarquable ici, c’est l’aventure humaine, une utopie de théâtre accomplie sans aide de l’État. Jouer et découvrir le monde, quoi de plus beau!

Philippe Caubère, dans la version initiale de la Danse du diable ne renierait pas cette épopée. C’est rafraîchissant de voir que là-bas, dans l’Est tourmenté de l’Europe, certains artistes croient encore au don de soi pour servir leur art.
 Ces jeunes gens viennent de Dnipropetrovs’ au centre de l’Ukraine, non loin de Donetsk… Pendant ces trois semaines, le conflit a été mis entre parenthèses, même s’ils l’ont évoqué ouvertement pendant leur parade.
  «Si vous voulez voir les coquins confondus. Dans une histoire un peu triste. Où tout s’arrange à la fin. Si vous aimez voir trembler les amoureux. Vous lamenter sur Baptiste. Ou rire avec les heureux. Poussez la toile et entrez donc vous installer. Sous les étoiles, le rideau va se lever….Quand les trois coups retentiront dans la nuit. Ils vont renaître à la vie, les comédiens » chantait Charles Aznavour…

Jean Couturier

Spectacle joué au théâtre des Barriques du 4 au 26 juillet.

www.facebook.com/quasARTheater

 


Archive pour 6 août, 2015

Je veux vivre

IMG_3404Festival d’Avignon :

Je veux vivre ! par le Quasartheater

En France, on ne parle maintenant de la culture que sous un angle économique. Dans d’autres pays, la générosité d’âme vis-à-vis d’une action culturelle existe. Nous avons rencontré le Quasartheater, cette troupe ukrainienne à l’occasion d’une de ses parades, Place de l’Horloge, par trente degrés à l’ombre.
Ces huit comédiens, âgés vingt ans, ont vécu une équipée  qui pourrait laisser songeurs nombre de nos artistes.  Trois jours de voyage pour venir du centre de l’Ukraine jusqu’à un petit théâtre du Off de cinquante places, en séjournant au camping de l’île de la Barthelasse… Mais c’est dans ces conditions que le groupe a réalisé son rêve: jouer pendant trois semaines au Festival d’Avignon. Tous issus d’une école de mime et pantomime dont les professeurs ont été formés à l’école Jacques Lecoq.
 Ils jouent avec justesse, même si leur performance peut paraître un peu datée.  C’est du théâtre sans paroles, illustré d’une musique chargée d’émotion. Une émotion qui frôle parfois le pathos mais qui ose s’exprimer, et c’est tant mieux. Chaque petite scène nous raconte une histoire entre un, deux, ou trois personnages. Les femmes et les hommes sont beaux. Le public est heureux de découvrir un théâtre de pantomime d’autrefois.
Plus que le spectacle lui-même, ce qui est remarquable ici, c’est l’aventure humaine, une utopie de théâtre accomplie sans aide de l’État. Jouer et découvrir le monde, quoi de plus beau!

Philippe Caubère, dans la version initiale de la Danse du diable ne renierait pas cette épopée. C’est rafraîchissant de voir que là-bas, dans l’Est tourmenté de l’Europe, certains artistes croient encore au don de soi pour servir leur art.
 Ces jeunes gens viennent de Dnipropetrovs’ au centre de l’Ukraine, non loin de Donetsk… Pendant ces trois semaines, le conflit a été mis entre parenthèses, même s’ils l’ont évoqué ouvertement pendant leur parade.
  «Si vous voulez voir les coquins confondus. Dans une histoire un peu triste. Où tout s’arrange à la fin. Si vous aimez voir trembler les amoureux. Vous lamenter sur Baptiste. Ou rire avec les heureux. Poussez la toile et entrez donc vous installer. Sous les étoiles, le rideau va se lever….Quand les trois coups retentiront dans la nuit. Ils vont renaître à la vie, les comédiens » chantait Charles Aznavour…

Jean Couturier

Spectacle joué au théâtre des Barriques du 4 au 26 juillet.

www.facebook.com/quasARTheater

 

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