Le Chas du violon
Festival d’Aurillac:
Le Chas du violon, avec Agathe Olivier et Coline Rigot, musique de Benoit Ganoote
Une mère et sa fille, élégantes viennent du public et s’approchent de l’Étoile, architecture complexe de fils de fer flottants et bras d’acier tendus. Elles décident de l’escalader. Malgré quelques essais infructueux, jouant de leur habilité elles s’échappent, s’y agrippent et grimpent sur la structure étoilée, après s’être débarrassées de quelques accessoires de la bourgeoisie, la fille de son sautoir de perles, la mère de son sac à main, après bien des gesticulation. Mais elle conserve ses talons hauts pour marcher sur le fil !
La fille prend alors son violon, et, en équilibre sur le fil, et accompagne les évolutions de sa mère. Sur les cordes sensibles du violon, en pas chassés et écarts glissés, les complices dansent avec tendresse et facétie.
Ce duo tendre et sensible bouleverse en particulier tous ceux qui se souviennent de la douloureuse histoire des Colporteurs: la perte de l’usage de ses jambes d’Antoine Rigot, à la suite d’un plongeon dans la mer qui l’empêchera à jamais de danser comme avant sur le fil.
Mais heureusement, les Colporteurs savent toujours nous émouvoir par leur poétique maîtrise funambulesque.
Edith Rappoport
Édith RAPPOPORT