The Baïna trampa fritz fallen

Festival d’Aurillac:

The Baïna trampa fritz fallen, création collective de G. Bistaki

   img_2300+pgArchitecte de génie, magicien de l’espace, le G. Bistaki concocte de splendides créations visuelles. Il y a deux ans au festival d’Aurillac, Cooperatzia, avec des installations de tuiles avaient marqué les esprits, et leur résidence au Parapluie annonçait un nouveau défi avec une matière inattendue.
La représentation débute à la nuit tombée, dans une rue qui borde des barres d’immeubles d’un quartier périphérique d’Aurillac.
Au loin, un camion crache une bande d’olibrius en costume blanc, armés de pelles. Une chorégraphie de lancers de sacs de jute blancs, sur bande-son de folk-country américaine,  promet une heure festive.
  Un des sacs posé sur une brouette mais percé, déverse son contenu, et sème une ligne jaune vif comme de la peinture. Les quatre compères dessinent des entrelacs et des rondes qui rappellent les fameux crop cercles, ces motifs en spirale mystérieusement apparus dans les champs de céréales. Qu’est-ce donc ? Ce n’est qu’au moment de se lever qu’on peut examiner à loisir la matière : des grains de maïs. Magique découverte !
Le spectateur est invité à la pérégrination. A la queue leu-leu, on suit le groupe. Traversée d’un parc, salut des habitants aux fenêtres… On se pose dans une cour d’école. Différentes aires de jeu proposent des univers graphiques variés et évolutifs.

  Poétique  Un travail poétique, où on décline toutes les utilisations possibles du maïs, jonglage avec pelle, jeu burlesque,et  petits ballets de cirque minimaliste avec balais ou seaux. Il y a du mouvement, de jolies images, et des éclairages délicats, mais… la mayonnaise ne prend guère.
Le plus beau, c’est encore l’univers sonore que ces déplacements font jaillir. Crépitement, frottement, égrainage : la musicalité du maïs est surprenante. Un florilège de percussions organiques agrémente le Concerto pour piano de Mozart, un Requiem avec transpalettes, un tableau orientalisant.
   Mais les glissades ne sont ni très drôles ni très spectaculaires. C’est d’un astucieux jonglage de bouches, happant et crachant des grains que naitront le plus de rires et d’étonnement. La fin du spectacle est très réussie avec des sacs-chapeaux. Ces parodies de tricornes, turbans et perruques versaillaises qui se moquent du pouvoir, font montre d’une épatante agilité plastique.
Creusez le sillon le G. Bistaki, il y a encore matière à nous faire rêver et sourire…

Stéphanie Ruffier

 

Et aussi 26 au 28 août au Fourneau à Brest, et les  18 et 19 septembre au Non stop festival (Norvège), et le 25 septembre à Pantin, Hauts-de-Seine.

 


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