Adieu Michel Nowak
Adieu Michel Nowak
De nombreux artistes qu’il avait formés aux Noctambules des Arènes de Nanterre, ont rendu un dernier hommage à cet homme ouvert et généreux qui créa un lieu de liberté artistique avec trois chapiteaux, environnés de nouvelles constructions menaçantes…
Il reposait dans son cercueil environné de fleurs dans le premier chapiteau, et une session de numéros lui furent dédiés. D’abord Leïla qui manipule une petite marionnette, puis un chanteur tzigane, Chloé et Rémi acrobates, les Frères Kazamaroff, Michel et Antoinette, et Archaos.
Le premier gardien du chapiteau a rappelé que, comme en Afrique, «lorsqu’un ancien meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. Il nous a laissé les portes grandes ouvertes». Depuis 1985, a dit Carine, nous avons eu carte blanche pendant sept ans. «Qu’est-ce qu’on a ri ensemble ! dit-elle. Il faut faire pousser de nouvelles fleurs dans le bitume. C’était un accoucheur d’artistes que nous devons ressusciter chaque jour ! ».
Un entracte pour se restaurer, puis on se retrouve sous un autre chapiteau avec la cabriole pour une chanson de Claude Reboul, Marijka dans les fils d’araignée, Marcel, un guitariste-clown. Tous élèves de Michel Nowak, qui ont évoqué ce qu’était une semaine de vie pour lui. La soirée s’est prolongé tard dans la nuit.
Notre dernière rencontre, c’était La Belle Rouge de Saint-Amant-Roche-Savine, le festival de la compagnie Jolie Môme en 2014, où il était venu installer ses chapiteaux. Il se savait déjà malade…
Edith Rappoport
Les Noctambules aux Arènes de Nanterre le 4 février.