Le Théâtre de la Cité internationale, quel avenir ?

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Le Théâtre de la Cité internationale, quel avenir ?

 Depuis que Pascale Henrot en a quitté la direction, en mai 2014 déjà (le Théâtre de la Cité internationale avait cette année-là proposé vingt spectacles et quatre festivals, avec, au total, 196 représentations et 327.000 billets) pour prendre les rênes de l’Office National de Diffusion Artistique, le théâtre navigue à vue…
Avec un budget sérieusement amputé et un bilan mitigé : fréquentation en baisse, (les étudiants, même ceux de la Cité Universitaire fréquentent assez peu ce théâtre), ligne artistique et programmation assez floues, loin d’un véritable travail de fond.

La Fondation nationale de la Cité internationale universitaire a décidé de couper sa subvention de moitié. Avec 880.000 euros par an, c’était l’un de ses principaux partenaires, après le ministère de la Culture/ DRAC Île-de-France (1.230.000 euros) et la Ville de Paris (240.000 euros). Avec trois salles : 428, 207 et 140 places, le lieu a continué à vivre mais avec une direction par intérim, et un directeur artistique en contrat à durée déterminée…
«Resté longtemps muet sur l’avenir de ce théâtre qui défend les arts de la scènes toutes disciplines confondues et surtout la jeune création, dit Stéphane Gronard, délégué du personnel, le ministère de la Culture a entretenu une inquiétude parmi les vingt-neuf salariés. » Malgré une pétition signée par plus de sept mille personnes, ils n’ont obtenu, pendant de long mois, aucune réponse des financeurs.
Aujourd’hui, la situation semble  se débloquer mais huit emplois seraient de toute façon menacés avec un plan de départ volontaire et plusieurs contrats à durée déterminée non renouvelés… »
Les fusions étant à la mode, il a été question, dans un premier temps, d’un rapprochement du Théâtre avec l’Ecole supérieure d’art dramatique de Paris. Mais pourquoi, comment et à quel horizon, le flou artistique reste total.
Une délégation du personnel a été reçue par la Direction Générale de la Création Artistique au Ministère de la Culture, suite au préavis de grève lancé par l’équipe du Théâtre le 12 février. Après cette entrevue, elle a voté en majorité pour la grève, mais, afin de ne pas pénaliser les jeunes compagnies programmées dans le cadre de l’opération JT16, a décidé que cette grève ne serait pas effective.
Les discussions avec les tutelles concernant l’avenir continuent mais l’équipe n’estime pas satisfaisantes les réponses apportées. Elle s’est réservé la possibilité de reporter ce préavis de grève et reste très vigilante : quelles solutions le Ministère entend-il trouver pour maintenir l’activité du Théâtre pendant la période de transition, avant la mise en place d’un nouveau projet ? 
La nouvelle ministre de la Culture, Audrey Azoulay a maintenant constitué son cabinet, on peut donc  espérer en savoir plus assez vite. Une certaine cohérence serait en tout cas la bienvenue, (ce qui n’a pas souvent été le cas à la Direction Générale de la Création Artistique), surtout à un moment où il faudra confirmer ou nommer les directeurs de grandes structures comme Chaillot ou la Colline…

 Mireille Davidovici  et Philippe du Vignal

 


Archive pour 26 février, 2016

Le Théâtre de la Cité internationale, quel avenir ?

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Le Théâtre de la Cité internationale, quel avenir ?

 Depuis que Pascale Henrot en a quitté la direction, en mai 2014 déjà (le Théâtre de la Cité internationale avait cette année-là proposé vingt spectacles et quatre festivals, avec, au total, 196 représentations et 327.000 billets) pour prendre les rênes de l’Office National de Diffusion Artistique, le théâtre navigue à vue…
Avec un budget sérieusement amputé et un bilan mitigé : fréquentation en baisse, (les étudiants, même ceux de la Cité Universitaire fréquentent assez peu ce théâtre), ligne artistique et programmation assez floues, loin d’un véritable travail de fond.

La Fondation nationale de la Cité internationale universitaire a décidé de couper sa subvention de moitié. Avec 880.000 euros par an, c’était l’un de ses principaux partenaires, après le ministère de la Culture/ DRAC Île-de-France (1.230.000 euros) et la Ville de Paris (240.000 euros). Avec trois salles : 428, 207 et 140 places, le lieu a continué à vivre mais avec une direction par intérim, et un directeur artistique en contrat à durée déterminée…
«Resté longtemps muet sur l’avenir de ce théâtre qui défend les arts de la scènes toutes disciplines confondues et surtout la jeune création, dit Stéphane Gronard, délégué du personnel, le ministère de la Culture a entretenu une inquiétude parmi les vingt-neuf salariés. » Malgré une pétition signée par plus de sept mille personnes, ils n’ont obtenu, pendant de long mois, aucune réponse des financeurs.
Aujourd’hui, la situation semble  se débloquer mais huit emplois seraient de toute façon menacés avec un plan de départ volontaire et plusieurs contrats à durée déterminée non renouvelés… »
Les fusions étant à la mode, il a été question, dans un premier temps, d’un rapprochement du Théâtre avec l’Ecole supérieure d’art dramatique de Paris. Mais pourquoi, comment et à quel horizon, le flou artistique reste total.
Une délégation du personnel a été reçue par la Direction Générale de la Création Artistique au Ministère de la Culture, suite au préavis de grève lancé par l’équipe du Théâtre le 12 février. Après cette entrevue, elle a voté en majorité pour la grève, mais, afin de ne pas pénaliser les jeunes compagnies programmées dans le cadre de l’opération JT16, a décidé que cette grève ne serait pas effective.
Les discussions avec les tutelles concernant l’avenir continuent mais l’équipe n’estime pas satisfaisantes les réponses apportées. Elle s’est réservé la possibilité de reporter ce préavis de grève et reste très vigilante : quelles solutions le Ministère entend-il trouver pour maintenir l’activité du Théâtre pendant la période de transition, avant la mise en place d’un nouveau projet ? 
La nouvelle ministre de la Culture, Audrey Azoulay a maintenant constitué son cabinet, on peut donc  espérer en savoir plus assez vite. Une certaine cohérence serait en tout cas la bienvenue, (ce qui n’a pas souvent été le cas à la Direction Générale de la Création Artistique), surtout à un moment où il faudra confirmer ou nommer les directeurs de grandes structures comme Chaillot ou la Colline…

 Mireille Davidovici  et Philippe du Vignal

 

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