Le Cabaret stupéfiant

Le Cabaret stupéfiant, mise en scène de Véronique Bellegarde

  cabaretstupefiant_liste_11Le club des Haschischins, fondé en 1844, a inspiré cette création musicale et poétique. Charles Baudelaire, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, mais aussi des scientifiques, se réunissaient à l’hôtel de Lauzun, sur l’Ile Saint-Louis à Paris, pour faire l’expérience de la fameuse «confiture verte».
Odja Llorca, chanteuse et comédienne, sensuelle, enjouée, dans un costume trois pièces, nous met dès le début l’eau à la bouche : « Il suffit d’une petite cuillère, et vous possédez le bonheur (…) Le bonheur est là, sous la forme d’un petit morceau de confiture ; prenez-en sans crainte, on n’en meurt pas».
En ces temps moroses et sécuritaires, c’est une excellente idée d’offrir au jeune public ou moins jeune, ce brin de folie, en donnant à l’imaginaire un petit coup de fouet. Ce Cabaret stupéfiant s’ouvre sur Fais pas ci, Fais pas ça de Jacques Dutronc, parfait !
Véronique Bellegarde nous fait partager l’expérience de ces paradis artificiels, sans pour autant présenter une reconstitution avec chansons d’époque. Dans cette incitation à l’ivresse et au rêve, quoi de mieux que la musique rock, certes loin du music-hall d’antan. Interprétées avec charme et fougue par Odja Llorca, les chansons de Serge Gainsbourg, Alain Baschung, Marie Dubas, et les poèmes de Charles Baudelaire, Henri Michaux, Allen Ginsberg et Lou Reed, viennent remuer nos souvenirs, et suscitent la curiosité des plus jeunes. Sans tomber dans la nostalgie.
On est vite saisi par l’originalité du projet, tout en restant frustré : un peu plus d’insolence, et cette invitation au voyage aurait été encore plus remarquable.
Avec un trio enchanteur : Odja Llorca, Philippe Thibault, le musicien, et Olivier Garouste,  le créateur d’images en temps réel, qui  recevait ce soir-là un invité-surprise, l’acteur Gérard Watkins, remarquable. Les
correspondances, poétiques, ludiques parfois, entre couleurs, son, image, et musique, fonctionnent bien et nous touchent. Allez voir ce Cabaret stupéfiant, une fantaisie peu commune pour fêter le printemps !

 Elisabeth Naud

 Hall de la Chanson/Pavillon du Charolais (derrière la Grande Halle) 211, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris. T : 01 53 72 43 01, jusqu’au 24 juin.

 

 


Pas encore de commentaires to “Le Cabaret stupéfiant”

DAROU L ISLAM |
ENSEMBLE ET DROIT |
Faut-il considérer internet... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Le blogue a Voliere
| Cévennes : Chantiers 2013
| Centenaire de l'Ecole Privé...