Long Ma Jing Chen
Lon Ma Jing Chen de François Delarozière, par le Théâtre Machine, musiques de Mino Malan
Pour François Delarozière «construire un objet en mouvement, c’est créer une architecture vivante, le mouvement est l’expression de la vie ! ». Installé à Marseille, il accompagne depuis des années toutes les aventures du Channel et le Royal de Luxe de Jean-Luc Courcoult, avec les créations du Géant, du Petit Géant, de l’Éléphant entre autres. Il a créé le Théâtre-Machine il y a dix ans, et Les Machines de l’Île à Nantes avec Alexandre Chemetoff.
Associé à Patrick Bouchain, architecte, il avait aménagé le splendide Channel de Calais dirigé par Francis Peduzzi. Sur le flanc du bâtiment, une belle inscription: « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible aux yeux ! ».
Quand on sort du train, une énorme rumeur sur la place de l’Hôtel de Ville: on aperçoit un gigantesque cheval dragon Long Ma qui s’affronte avec une hideuse araignée Kumo Ni, instigatrice du chaos qui lui a dérobé son temple. Ces monstres bigarrés font une dizaine de mètres de haut. Sur un char, quatre cors, une contrebasse, et cinq cuivres orchestrent leurs combats.
La foule, plusieurs milliers de personnes dont beaucoup d’enfants, et incroyable mais vrai: dans les cafés les matches de l’Euro sont désertés! Nous les suivons jusqu’au bord de la mer où les combats se poursuivent. La déesse Nu Ma, créatrice de l’humanité triomphe.
On sort extasié de ce spectacle monté avec une somptueuse générosité qui se poursuivra avec une deuxième séquence à 17 h, mais nous devons rentrer à Paris… Long Ma Jing Chen, production chinoise de la Winland Créative Fundation, avait été créée au Parc olympique de Pékin en 2014, pour le cinquantième anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre la République Populaire de Chine et la République Française…
Edith Rappoport
Spectacle vu le 24 juin, Place de l’Hôtel de Ville à Calais.