Nous n’irons pas à Avignon

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Nous n’irons pas à Avignon:

Les Amoureux déchus de Ghislain Mugneret et Julien Parent

Un couple se sépare. La femme qui n’en peut plus, s’accuse : «Je suis une sale étrangère qui pue, j’ai perdu la face!». Son mari qui apparaît, s’étrangle, toujours amoureux : « Qu’est-ce que j’ai fait ? Une erreur de calcul ? ».
Il y a une scène étrange de dédoublement de l’homme, et une scène d’amour homosexuelle…La femme finira par retrouver son homme. Bizarrement énigmatique, ce dialogue amoureux impossible nous laisse perplexe…

Nous avons la joie de vous annoncer notre divorce texte et mise en scène de Rania Mezani

C’est une vraie/fausse conférence de Véronique Petit sur ses difficultés à divorcer. Nous sommes assis en arc de cercle autour d’elle, avec des menus, des bouteilles, des cartes postales, une liasse de billets de banque qu’on nous invite à lancer devant nous, à chaque appel de fonds.
Véronique Petit porte sans sans cesse des toasts, le premier à la créativité: « Le notaire a annoncé 17. 000 €, c’est pas donné ! » Elle retrace une brève histoire du divorce, avec des lois qui pénalisaient sans cesse les femmes. Rappelons en effet que la notion d’adultère  a été abolie en 2002 ! Elle tente vainement de mettre en morceaux une table en bois.
« Après l’infidélité (de la femme), la seconde cause de divorce, c’est la répétition. ». Elle met aux enchères des robes de mariées suspendues derrière elle, ramasse les billets de banque épars au centre du plateau et nous envoie le bouquet de fleurs en saluant.

Un théâtre documentaire ironique que la compagnie TGV pratique depuis 1994.

Chocolat Blues  de Gérard Noiriel par le collectif Daja

On voit d’abord un film sur le célèbre et remarquable clown noir Chocolat, unesclave cubain vendu à un marchand espagnol, et arrivé à Paris en 1886. Gora Diakhaté danse,  se détache de l’image du film: « J’ai trop connu la jungle et  les affres du ghetto. Me voilà prisonnier dans cette ferme …».
Engagé dans un ministrel show en Amérique, et le jouant à un rythme infernal, soumis aux lois raciales.  Mais heureusement, il se fait recruter par un imprésario qui l’emmène à Paris pour jouer avec Footit un clown blanc dans des numéros de cirque.
Succès remarquable: « J’ai été le premier clown thérapeute, j’ai porté 1500 costumes …». Il s’essaye en vain au théâtre : « Au pays des droits de l’homme, un nègre pouvait être clown, mais pas comédien ! Je n’ai pas trahi, j’ai juste changé de costume .»

Seul en scène, Gora Diakhaté se multiplie avec une souplesse de félin fascinante.
Créé en 2007 le collectif Daja cherche à renouveler l’éducation et la culture populaires avec des projets réunissant artistes, militants associatifs et chercheurs en sciences sociales. Depuis sa création, quatorze spectacles  et trois expositions ont été réalisés.

Edith Rappoport

Ces courts spectacles sont présentés ensemble jusqu’au 23 juillet à Gare au Théâtre, dans le cadre de Nous n’irons pas à Avignon 13 rue Pierre Sémard 94400 Vitry sur seine, T: 901 55 53 22 22
contact@gareautheatre.com et http://www.daja.fr

 

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