La Dispute

 

Paris Quartier d’Été:

La Dispute de Marivaux, mise en scène de Jacques Vincey

3-la-dispute-225x225Jacques Vincey connaît bien les six jeunes apprentis-comédiens qu’il a formés, et à qui il donne leurs premiers rôles.« Avec eux, je ne fais pas un spectacle sur le temps, mais dans le temps (…) j’avais envie de monter non pas La Dispute, mais une Dispute avec eux (…) La Dispute ausculte impitoyablement ce fameux passage de l’enfance à l’âge adulte au cours duquel l’infini des possibles se resserre en un faisceau de comportements induits, plus ou moins consciemment, par le monde dans lequel il faut vivre.
Avec le sérieux et la légèreté des enfants quand ils jouent, les comédiens nous entraîneront dans une fête des sens, lumineuse et cruelle. ».

Nous sommes enfermés deux par deux dans de petites cabines aux miroirs sans tain,  avec des écouteurs, autour d’une piste circulaire où nous allons assister aux premiers émois amoureux de ces jeunes couples privés de tout contact humain depuis leur naissance. Seule présence humaine: deux serviteurs noirs qui les ont servis depuis  toujours…
Le Prince et son amie ont décidé de leur faire rencontrer l’autre sexe qu’ils découvrent avec ravissement, jurant de ne s’en jamais lasser. Mais rapidement, ils se séparent munis d’une tablette avec la photo de leur bien-aimé, puis se disputent au moment des retrouvailles. Séparés, ils rencontrent  un inconnu dont ils s’éprennent tout aussi vite que de leur premier amour.
L’inversion des sexes joue un rôle étrange dans le charme auquel se livrent ces amoureux. On a un peu de mal à respirer dans ces petites cabines surtout avec les écouteurs sur les oreilles et dans la chaleur, mais on est séduit par cette mise en scène insolite.
De lointains souvenirs de la mise en scène de Patrice Chéreau, bien différente, nous reviennent en mémoire.

Edith Rappoport

Théâtre 13 Paris jusqu’au 30 juillet à 19 et 21 h, relâche le 27. T: 01 44 94 98 00. Attention: il n’y a que 56 places.


Archive pour 28 juillet, 2016

Smashed

 

Smashed par la compagnie Gandini Juggling

 www.quartierdete.com    Il est des pièces où le spectateur ne devrait pas lire les indications portées sur la feuille de salle ; de même, un article doit garder un certain mystère avant la découverte d’une œuvre.

Cette création a été conçue juste après la mort de Pina Bausch, en 2009, en forme d’hommage humoristique à la chorégraphe.
Nous y retrouvons sa ronde rituelle, la tonalité nostalgique des musiques, et les clins d’œil complices aux spectateurs. La troupe, deux femmes et sept hommes, emporte habilement le public en jonglant avec des pommes.

Avec une maîtrise de l’espace parfaite, les tableaux s’enchaînent, accompagnés de quelques allusions à la misogynie ordinaire entre les deux femmes et leurs partenaires mâles. Après quarante-cinq minutes, la représentation (en une heure) devient plus explosive et surprenante. Le jonglage, se déstructure, sans atteindre la folie gestuelle des sketches des Monty Python et intervient de façon gratuite, sans être amené par l’objet lui-même, alors que l’on observe quelques ratages voulus dans les séquences précédentes.

Fondée par un jongleur, fils d’une Irlandaise et d’un Italien, et par une ancienne championne de gymnastique rythmique finlandaise, cette troupe sympathique aurait pu approfondir sa lecture de la pièce. Mais elle se contente d’un spectacle léger,  à découvrir dans la magnifique cour intérieure du Centre culturel irlandais.

Jean Couturier

Paris Quartier d’Eté, au Centre culturel irlandais jusqu’au 29 juillet à 20h.

www.quartierdete.com

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