La Maison de la Poésie

 

La Maison de la Poésie

Maison_de_la_Poésie_-_Paris_25_September_2014 «Une scène de lectures, de créations, de rencontres et de débats dédiée à la voix des poètes et des écrivains» : la Maison de la poésie se définit ainsi clairement comme lieu de l’oralité, ouvert à toutes les disciplines littéraires, et fait aussi la part belle à la musique, et parfois à la danse (voir Théâtre du Blog). Cet éclectisme revendiqué permet de faire entendre des écritures en tout genre. On peut ainsi assister à un hommage à Henning Mankell, à Miles Davis, à l’occasion de la publication de Lettres à Miles, ou au grand écrivain, poète et penseur Abdelwahab Meddeb.
Mais on rencontre aussi, et surtout, des écrivains vivants sur le plateau du Théâtre Molière.

Chacun peut y trouver, au cours de la saison, une manifestation à son goût, ou se laisser surprendre par l’inconnu. Mais il faut saisir au bond les événements qui font souvent l’objet d’une soirée unique. Ainsi le 10 octobre, Olivier Py lisait, avec l’élan qu’on lui connaît, Les Incendiés, dernier roman publié en français de l’écrivain italien Antonio Moresco,  figure majeure de la prose narrative, en sa présence. Et Pascal Quignard viendra bientôt avec un musicien, présenter une performance : Ballet de l’origine de la langue et de la littérature française.

 La théâtralité n’est donc jamais loin, grâce à des comédiens et musiciens qui mettent en valeur la langue des romanciers, poètes, dramaturges et penseurs qui passent par là.  Et des metteurs en scène en quête de textes, peuvent sans doute y trouver matière à de nouveaux spectacles. Par exemple, avec l’œuvre de Nicole Caligaris qui sera lue le 19 octobre. Au cours de cette rencontre, animée par Marc Voinchet, on entendra Les Samothraces, un roman choral d’abord conçu comme un opéra, manifeste d’une horde en mouvement, cri poussé par trois femmes qui incarnent le visage et la voix d’un cœur anonyme de migrants.
Cette lecture nous fera aussi découvrir La Scie patriotique, danse macabre d’une escouade en déroute, sans repères et sans ennemi, abandonnée à elle-même au milieu de nulle part, qui dit l’absurdité colossale de la guerre. Ces textes confirment le talent de l’écrivaine qui sait, en empruntant les voies de l’onirisme et de l’étrange, dire la violence des corps, des ombres et de la mémoire.

Au Théâtre Molière, situé au cœur de Paris, la littérature prend corps et s’offre à la rencontre avec le public.

 Mireille Davidovici

Maison de la Poésie, Passage Molière 157, rue Saint-Martin  75003 Paris. T: 01 44 54 53 00
Les livres de Nicole Caligaris Les Samothraces, 2000, et La Scie patriotique, 1997, rééditions 2016 sont parus au Nouvel Attila.

 

 

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