Caida del Cielo

Caida del Cielo, chorégraphie de Rocio Molina, mise en scène de Carlos Marquerie

 

IMG.3669Artiste associée au Théâtre National de la Danse de Chaillot, Rocio Molina se libère totalement sur scène pendant une heure vingt. Entourée de quatre musiciens et d’un chanteur, elle nous emporte dans un délire expressionniste.
Cette danseuse de flamenco atypique, dont le corps ne correspond pas aux canons des défilés de mode, surprend par une présence physique et une sensualité agressive. Avec des impulsions et ruptures de rythme  pouvant apparaître ici comme des improvisations mais qui sont en fait, très maîtrisées.

 D’abord seule, en silence, vêtue d’une longue robe blanche de flamenco, elle nous surprend par la des mouvements lents et délicats, souvent au sol. Après un changement de costume, elle est nue quelques instants, puis son corps  s’éveille à la danse, quand entrent les musiciens.Son flamenco déstructuré exprime une énergie communicative, et chacun de ses nouveaux costumes induit une séquence dansée : en  habit de toréador à gilet doré, elle se  jette au sol avec violence ; en body blanc, elle danse, un sachet de chips collé au sexe, puis, en bikini noir sous une robe de chambre dorée, elle  manipule un bâton entre ses jambes!

Cette performance, nourrie de gestes sexuellement provocants, se poursuit  avec une séquence très esthétique : elle trempe d’abord sa longue jupe plastifiée dans de la peinture ocre rouge, puis dessine des mouvements sur le sol qu’une vidéo relaye sur un écran en fond de scène.
Après s’être lavé les pieds, dans une posture quasi-religieuse, elle entame une partie de flamenco plus classique. Dionysos est de retour, quand la danseuse déguste, grain à grain, des grappes de raisin offertes par ses partenaires.

La dernière partie du spectacle présente quelques longueurs, malgré un excellent travail de lumières et une belle occupation de l’espace. Mais cette artiste singulière est à découvrir.

 

Jean Couturier

Théâtre National de la Danse de Chaillot, salle Jean Vilar jusqu’au 11 novembre.

www.theatre-chaillot.fr                            


Archive pour 5 novembre, 2016

Le Cid de Pierre Corneille, mise en scène de Jean-Philippe Daguerre

 

Le  Cid de Pierre Corneille, mise en scène de Jean-Philippe Daguerre

Cette pièce de cape et d’épée- une tragi-comédie, ce que l’on oublie trop souvent- n’a pas pris une ride dans cette réalisation. Jean-Philippe Daguerre: ses mises en scène ont déjà été accueillies dans des théâtres privés comme Le Bourgeois Gentilhomme, Le Médecin malgré lui, le Malade Imaginaire et L’Avare au Théâtre Michel, Les Fourberies de Scapin au Théâtre Saint-Georges et Cyrano de Bergerac au Ranelagh !

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Accompagnés par deux  musiciens au violon, alto, accordéon, guitare, cajon et harmonica, les  dix  comédiens ont une énergie salutaire pour retracer les amours contrariées par la dette d’honneur de Rodrigue, contraint de tuer le père de Chimène, qui a giflé le sien. Les jeunes gens,  très amoureux l’un de l’autre, sont désespérés par les règles d’honneur de l’époque. Chimène (Charlotte Matzneff) doit alors venger son père, en réclamant la mort de celui qu’elle aime.
Les alexandrins, tant de fois étudiés au collège, ressurgissent du fond de notre mémoire, comme le fameux  récit de la bataille menée par Rodrigue contre les Maures.

Il y a dans ce spectacle une belle maîtrise des combats, grâce au maître d’armes Christophe Mie, ancien membre de l’équipe de France de sabre. Mais aussi une grande présence des acteurs qui se donnent à fond… avec un sens évident de la troupe.

Edith Rappoport

Théâtre du Ranelagh,  5, rue des Vignes, Paris XVI ème. T: 01 42 88 64 44.

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