Beyond, conception et mise en scène d’Yaron Lifschitz

Beyond,conception et mise en scène d’Yaron Lifschitz

 IMG_0480Une main, un pied, franchissent le rideau rouge éclairés par une poursuite. Un corps se risque à l’avant-scène, poupée de caoutchouc, une jeune femme s’exhibe. Dans cette ambiance de cabaret, sur la musique du film New York New York entre une troupe de joyeux drilles, avec des têtes de lapins en peluche. Un voix off annonce : « Il y a une frontière entre l’humain et l’animal, entre la folie et la raison, entre la logique et les rêves… Nous vous invitons à dépasser cette frontière… et à aller au-delà.»

 Suivant le Lapin blanc d’Alice au pays des merveilles, sept acrobates dont les numéros s’enchaînent avec grâce, nous entraînent dans un monde onirique, ce qui donne une  belle unité au spectacle. Lors de joyeuses scènes de groupe savamment réglées, les artistes s’escaladent, se bousculent, tombent et se relèvent, avec une précision et une maîtrise de l’espace absolues.
  Ils s’amusent à nous faire rire, comme dans la partie de Rubik’s Cube sur lequel une jeune femme s’acharne, tandis que ses partenaires la chahutent, s’accrochent à elle, lui montent sur les épaules… Elle y réussira malgré tout.

 Théâtre dans le théâtre, des alcôves garnies de pendrillons rouges donnent aux solos un caractère plus intime. On applaudit cette athlète qui grimpe le long d’un rideau noir  qui lui servira d’agrès. Elle s’y love, s’y enroule avec une grâce infinie, dessine des arabesques et risque de grands écarts.
 On succombera aussi au charme d’une petite trapéziste qui se livre à une danse aux sept cerceaux. Et l’on rira à ce moment un peu coquin où elle doit, en se contorsionnant, se glisser dans une raquette de tennis sans cordes, malgré des formes très féminines…
Ces acrobates australiens de haut niveau évoluent dans un monde poétique et ludique où l’on parodie des animaux: un ours géant entraînera toute la troupe dans une époustouflante démonstration de mât chinois… Glorieux final !

 Maître du jeu, Yaron Lifschitz  a su préserver la personnalité de chacun: « Je pars des artistes, d’idées et d’une musique intérieure, dit-il. Ensuite, je fais des essais et je construis des propositions. (…) Je regarde les processus mis en place pour en arriver là, et généralement à ce moment-là, des structures et des parcours apparaissent. Tous les spectacles de la compagnie sont organiques, des motifs s’assemblent et des personnes refont surface… ». Le metteur en scène aurait pu quand même apporter plus de soin à la bande-son musicale : il se contente ici de peu…
Mais la qualité des numéros, l’humour, la bonne humeur et la générosité des artistes, emportent l’adhésion du public. A voir en famille.

 Mireille Davidovici

Théâtre du Rond-Point, 75008 Paris jusqu’au 27 novembre : Le Carreau de Forbach (17) les 29 et 30 novembre ; Wolubilis à Bruxelles du 1 er au 3 décembre ; Odyssud  à Blagnac (31), du 6 au 10 décembre ; Théâtre de l’Olivier à Istres (13), le 13 décembre ; Théâtre de Nîmes (30), du 15 au 17 décembre.
La Fleuriaye de Carquefou (44), les 10 et 11 janvier ; Maison de la Culture d’Amiens, les 13 et 14 janvier  (80) ; Le Pin galant  à Mérignac (33), du 20 au 22 janvier ;  Le Radiant  à Caluire (69), les 24 et 25 janvier ; Le Colisée  de Roubaix (59), les 27 et 28 janvier.

 


Archive pour 12 novembre, 2016

Beyond, conception et mise en scène d’Yaron Lifschitz

Beyond,conception et mise en scène d’Yaron Lifschitz

 IMG_0480Une main, un pied, franchissent le rideau rouge éclairés par une poursuite. Un corps se risque à l’avant-scène, poupée de caoutchouc, une jeune femme s’exhibe. Dans cette ambiance de cabaret, sur la musique du film New York New York entre une troupe de joyeux drilles, avec des têtes de lapins en peluche. Un voix off annonce : « Il y a une frontière entre l’humain et l’animal, entre la folie et la raison, entre la logique et les rêves… Nous vous invitons à dépasser cette frontière… et à aller au-delà.»

 Suivant le Lapin blanc d’Alice au pays des merveilles, sept acrobates dont les numéros s’enchaînent avec grâce, nous entraînent dans un monde onirique, ce qui donne une  belle unité au spectacle. Lors de joyeuses scènes de groupe savamment réglées, les artistes s’escaladent, se bousculent, tombent et se relèvent, avec une précision et une maîtrise de l’espace absolues.
  Ils s’amusent à nous faire rire, comme dans la partie de Rubik’s Cube sur lequel une jeune femme s’acharne, tandis que ses partenaires la chahutent, s’accrochent à elle, lui montent sur les épaules… Elle y réussira malgré tout.

 Théâtre dans le théâtre, des alcôves garnies de pendrillons rouges donnent aux solos un caractère plus intime. On applaudit cette athlète qui grimpe le long d’un rideau noir  qui lui servira d’agrès. Elle s’y love, s’y enroule avec une grâce infinie, dessine des arabesques et risque de grands écarts.
 On succombera aussi au charme d’une petite trapéziste qui se livre à une danse aux sept cerceaux. Et l’on rira à ce moment un peu coquin où elle doit, en se contorsionnant, se glisser dans une raquette de tennis sans cordes, malgré des formes très féminines…
Ces acrobates australiens de haut niveau évoluent dans un monde poétique et ludique où l’on parodie des animaux: un ours géant entraînera toute la troupe dans une époustouflante démonstration de mât chinois… Glorieux final !

 Maître du jeu, Yaron Lifschitz  a su préserver la personnalité de chacun: « Je pars des artistes, d’idées et d’une musique intérieure, dit-il. Ensuite, je fais des essais et je construis des propositions. (…) Je regarde les processus mis en place pour en arriver là, et généralement à ce moment-là, des structures et des parcours apparaissent. Tous les spectacles de la compagnie sont organiques, des motifs s’assemblent et des personnes refont surface… ». Le metteur en scène aurait pu quand même apporter plus de soin à la bande-son musicale : il se contente ici de peu…
Mais la qualité des numéros, l’humour, la bonne humeur et la générosité des artistes, emportent l’adhésion du public. A voir en famille.

 Mireille Davidovici

Théâtre du Rond-Point, 75008 Paris jusqu’au 27 novembre : Le Carreau de Forbach (17) les 29 et 30 novembre ; Wolubilis à Bruxelles du 1 er au 3 décembre ; Odyssud  à Blagnac (31), du 6 au 10 décembre ; Théâtre de l’Olivier à Istres (13), le 13 décembre ; Théâtre de Nîmes (30), du 15 au 17 décembre.
La Fleuriaye de Carquefou (44), les 10 et 11 janvier ; Maison de la Culture d’Amiens, les 13 et 14 janvier  (80) ; Le Pin galant  à Mérignac (33), du 20 au 22 janvier ;  Le Radiant  à Caluire (69), les 24 et 25 janvier ; Le Colisée  de Roubaix (59), les 27 et 28 janvier.

 

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