Cry Jailolo par l’EkosDance Compagnie
Cry Jailolo par l’EkosDance Compagnie.
Il faut absolument découvrir ce ballet programmé dans le cadre de la vingtième édition du festival de l’Imaginaire, au musée du Quai Branly. Le chorégraphe indonésien Eko Supriyanto crée ici une pièce pour sept danseurs choisis parmi 350 jeunes artistes de la baie de Jailolo. Avec une chorégraphie s’inspirant de la circulation de bancs de poissons, et une parfaite unité des danseurs, rythmée par le martèlement des pieds au sol. Du groupe, s’échappe parfois un individu qui induit un nouveau mouvement.
Après avoir reculé lentement en silence, face public, les interprètes se lancent dans une deuxième partie un peu anarchique, qui semble moins maitrisée. Avec une musique, trop présente et moins poétique que leur envoûtant piétinement. Cette séquence n se semble avoir d’autre ambition que le plaisir du geste répétitif.
Les danseurs, en permanente mobilité, sans jamais se toucher, occupent parfaitement la totalité du plateau, par vagues humaines successives. Avec des lumières qui donnent une belle esthétique à l’ensemble.
Pour leur première venue à Paris, l’EkosDance Compagnie est heureuse de pouvoir montrer son travail qui associe danse traditionnelle indonésienne et danse contemporaine: Eko Supriyanto qui a en effet participé à plusieurs créations, comme Le grand Macabre de Gyögy Ligeti, The Flowering Tree de John Adams, ou Le Roi Lion.
A noter: à l’occasion de cette tournée, est aussi présentée une exposition sur l’archipel des Moluques et une conférence sera donnée sur les danses martiales dans le monde malais.
Jean Couturier
Théâtre Claude Lévi-Strauss, Musée du Quai Branly, Paris, du 18 au 27 novembre.
www.festivaldelimaginaire.com/