Une heure avec Montaigne, adaptation de Delphine Thellier

Une heure avec Montaigne, adaptation de Delphine Thellier

 

delphine Thellier« En voyage, chacun emmène se petite pharmacie…Pour le voyage qui me mène jusqu’à ma fin, écrit Delphine Thellier, en tête du petit livret des Essais offert à la sortie aux spectateurs. J’ y ai trouvé ce qui me correspond : Montaigne nous aide à vivre avec gaieté, volupté, et  tranquillité. En «sauts et gambades » à travers les Essais, je partage avec le public, le meilleur d’un homme tout simple qui, à partir de son Moi, a su atteindre l’universalité de la condition humaine.  J’invite bien sûr le lecteur à lire la totalité du livre ; il ne s’agit ici que d’une infime partie. »

 Delphine Thellier se promène, très simplement,  dans cette œuvre immense, parlant d’abord d’une expérience de la mort, à laquelle Montaigne avait échappé quand il  lors avait été  bousculé par un grand et fort cheval roussin monté par l’un de ses gens. «On me dressa sur mes pieds et je rendis un plein seau de sang pur (…) De cette façon, je commençai à reprendre un peu de vie, mais ce fut peu à peu, et au long d’un si grand espace de temps que mes premières sensations étaient beaucoup plus proches de la mort que de la vie (…) À la vérité, pour s’apprivoiser à la mort, il n’y a qu’à s’en approcher ! ».

 Un chapitre sur Les Cannibales est empreint d’un bon sens ironique : « Nous pouvons bien appeler les Cannibales, barbares par rapport aux règles de la raison, mais non par rapport à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie. (…) Leur guerre n’a d’autre fondement parmi eux que la seule recherche de la valeur. (…) Ils sont encore dans cette heureuse situation de ne désirer qu’autant que leurs nécessités leur demandent : tout ce qui est au delà est pour eux superflu. »

L’actrice dit aussi un extrait des  chapitres sur les animaux, et  sur Étienne de la Boétie, son cher ami trop tôt disparu avec un extrait du Discours sur la servitude volontaire, et encore un autre sur Dieu, ou  sur la sagesse : «Le monde est une branloire pérenne, ou une balançoire perpétuelle, si vous voulez. »

 Le dernier chapitre sur la vie, se conclut par cette phrase ironique : «Sur le trône le plus élevé du monde, nous ne sommes encore assis que sur notre cul, et tous, autant que nous vivons, nous ne sommes que fantômes, ombres légères… ». 

 Delphine Tellier, nous promène dans cette œuvre vitale qu’elle nous restitue avec amour, et pour notre plus grand bonheur.

Edith Rappoport

Théâtre Essaïon, Paris IIIème, le lundi à 20 h.  T : 01 78 46 42.

 

 

 

 

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