Les Evaporés de Delphine Hecquet, (spectacle en japonais surtitré)
Les Evaporés de Delphine Hecquet, (spectacle en japonais surtitré)
Un journaliste français décide de partir à la recherche de disparus qui , au Japon, s’évanouissent souvent pour des questions d’honneur, laissant leurs familles sans nouvelle, abandonnées au désespoir. On voit un personnage écrire une lettre sur un tas d’ordures au pied d’une colonne. Ainsi plus de cent mille personnes s’évaporent chaque année, sans laisser la moindre trace. Le sens de l’honneur y est intraitable.
Le journaliste français arrive à Tokyo et cherche d’abord vainement son hôtel. Il trouve un disparu, sa fille est interrogée par un commissaire de police intraitable, qui lui demande si elle reconnaît les objets dans son sac. Mais il lui dit aussi qu’elle n’a pas le droit d’y toucher…
Le journaliste filme aussi une femme: elle a perdu son père mais ne veut plus le revoir ! Une fille s’adresse à sa mère qu’elle a quittée depuis neuf ans: « Je voudrais, dit-il, qu’elle meure une bonne fois pour toutes ! ». Une autre revient, sa mère ne veut pas la croire ! Au commissariat, un vieil homme pleure et parle à sa fille qui ne lui répond pas. Un autre compte jusqu’à dix, avant de se tirer une balle dans la tête. « Tu es une prêtresse et moi le seul homme perdu du coin. » Une autre hurle après son père qui l’a abandonnée…
Un vrai choc culturel et un bel éclairage sur les différences entre nos civilisations. Avec de belles projections, des effets de miroir au travers d’une porte transparente coulissante, le spectacle joué par dix Japonais et un seul Français de la Compagnie Magique Circonstancielle qui est installée en Nouvelle Aquitaine, nous laissé interdits…
Edith Rappoport
Spectacle vu le 16 octobre, au Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine