Initio (LIVE), opéra chorégraphique, conception de Tatiana Julien et Pedro Garcia-Velasquez

 

Initio (Live), opéra chorégraphique, conception de Tatiana Julien et Pedro Garcia-Velasquez, du livret d’ Alexandre Salcède

©Jean Couturier

©Jean Couturier

Réunir dans un même espace cinq danseurs, deux chanteurs, un chef d’orchestre, six instrumentistes et un chœur de plusieurs dizaines d’interprètes : un pari audacieux et ambitieux, tout comme sa dramaturgie. Et raconter une humanité en perte de sens, symbolisée par une petite communauté en fuite et cherchant un lieu de réconciliation avec le monde: le thème de cet « opéra de chambre chorégraphique » a quelque chose d’inhabituel pour les codes de la danse contemporaine.

 Au premier acte, sur le plateau nu, les musiciens jouent dans une alcôve centrale surélevée, avec, au-dessus  un balcon où la  soprano Léa Trommenschlager et la danseuse Tatiana Julien jouent toutes les deux la Sybille, un des personnages, et le contre-ténor Rodrigo Ferreira, déjà présent sur le plateau, un ermite. «Les cinq danseurs, dit Tatiana Julien, sont des personnages mais leur langage n’est pas théâtral. C’est la danse, et la musique qu’ils incarnent».

 Mais nous avons eu du mal à être captivé par cette première partie peu dansée, le chanteur et les quatre interprètes se déplacent lentement, au rythme de la musique de Pedro Garcia-Velasquez. Puis une farandole anarchique mêle chanteurs, danseurs et choristes dans une lumière en contre-jour.  Dans la deuxième partie, plus vivante, grâce au changement d’espace de jeu, le chef d’orchestre Maxime Pascal, très inspiré comme l’ensemble des trente-trois artistes, dirige ses musiciens qui ont rejoint la scène. Tatiana Julien se livre à une danse libre parmi ses partenaires, et il y a quelques beaux moments de vie suspendue qui donnent une respiration, avec notamment des interactions entre danseurs, musiciens et choristes.

Une rampe lumineuse descend lentement des cintres, des ombres se dessinent, pendant qu’au lointain sont projetées des phrases comme: «Mais l’âme affamée/les premières femmes se levèrent et dansèrent/les premiers hommes regardèrent le feu grandir en eux/ Et se prosternèrent devant lui …» Mais cette œuvre mystique nous a laissé un peu orphelin de sens !

Jean Couturier

Théâtre National de la danse de Chaillot, 1 Place du Trocadéro Paris XVIème  jusqu’au 2 décembre.

   

 

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