Adieu Ferdinand, de Philippe Caubère et Clémence Massart
Adieu Ferdinand, texte et mise en scène de Philippe Caubère, après avoir été improvisé devant Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart
Un long solo énigmatique à plus d’un titre et en deux parties, par celui qui fut un pilier du Théâtre du Soleil de 1970 à 1977. Philippe Caubère s’imposa ensuite dans une carrière personnelle, d’abord comme acteur avec Ottomar Krejca, puis dans Le Roman d’un acteur, une suite de solos qu’il joua pendant plus de dix ans… Mais ce nouveau spectacle, avec trois contes inédits du Roman d’un acteur, La Baleine, Le Camp naturiste et Le Casino de Namur,nous laisse sans voix.
Seul sur un plateau nu devant une chaise, il ose le ridicule dans une suite de gesticulations incompréhensibles. Il s’agirait de la première trahison sexuelle par Ferdinand-qui vivait avec Clémence-avec une comédienne du Théâtre du Soleil pendant la création de L’Âge d’or…Impossible de saisir un fil cohérent qui puisse nous maintenir concentrés.
Après un bref entracte, on retrouve Philippe Caubère dans un camp naturiste en compagnie d’une troupe de Belges. « Je déteste tout le monde, je n’aime plus que Marcel Proust ! ». Il s’est brûlé au quatrième degré, et il faut l’emmener à l’hôpital de Bordeaux ! Seuls Marcel Proust, Charlie Chaplin et un couple de Bordelais pervers essayeront de distraire Clémence et Ferdinand, en leur narrant les origines nazies de ce temple du naturisme… À n’y rien comprendre, malgré quelques images réussies !
À la sortie, nous retrouvons des familiers du Théâtre du Soleil toujours aussi enthousiastes, et amis de Philippe Caubère. qui nous avait pourtant bien souvent éblouis. Mais ici, quelle déception! Ce créateur et acteur n’est plus du tout celui que nous admirions.
Edith Rappoport
Théâtre de l’Athénée, Paris VIIIème, trois contes en deux soirées jusqu’au 14 janvier . T. : 01 53 05 19 19