NaKaMa, chorégraphie de Saief Remmide

 

NaKaMa, chorégraphie de Saief Remmide

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© Alexandre Castaing

En japonais, le mot nakama désigne le fait d’être compagnon, d’appartenir à un groupe d’individus mus par une quête commune et qui s’entraident.  «Le collectif, dit le chorégraphe, est important mais il ne s’agissait pas d’exclure les individus du groupe». Saief Remmide, issu du hip hop, a tissé des liens depuis plusieurs années avec le collectif japonais Kinetic Art lors de nombreux voyages dans ce  pays et il  explore ici  les notions d’altérité au sein d’un groupe.

Émerge de l’ensemble, la personnalité des danseurs avec de longs solos, et avant avec une série de duos dont  celui des danseuses : Anne-Charlotte Couillaud déploie une gestuelle fluide acquise au Ballet de Moscou auprès d’Alexander Pepelyaev, puis avec Rachid Ouramdane;  Naoko Tozawa, lui, joue plutôt sur son extraordinaire souplesse. Le duo Saief Remmide/Bruce Chiefare est lui, plus convenu.

On retrouve la Japonaise dans un solo acrobatique où sa technique de breakdance se mue en arabesques gracieuses; elle parvient à gommer le côté athlétique de ses performances dans la troupe Kinetic Art, présente dans  de nombreux festivals en Europe.  Tout en retenue aussi, l’impeccable solo de Bruce Chiefare, issu également de la breakdance. Couronné aux championnats du monde à Londres en 2004, aujourd’hui membre de la compagnie Accrorap de Kader Attou, il joue de son corps en virtuose.


Saief Remmide et Amaury Réot avec qui il a débuté en dansant sur les parvis d’Annecy, se sont entourés d’excellents artistes venus d’univers différents. La composition musicale d’Alexandre Castaing vient compléter le travail vocal de Miléna Ubéba, et rythme les tableaux successifs de la pièce.

Avec NaKaMa, produit par la Scène nationale d’Annecy, le chorégraphe sort de son style performatif habituel, développé lors de « battles », pour aborder la danse hip-hop autrement. Il parvient à estomper, sans le supprimer, son aspect individualiste et compétitif pour aller vers un travail collectif où les corps s’harmonisent. Un début prometteur pour cette première pièce ambitieuse.

Mireille Davidovici

Spectacle vu à Bonlieu, Scène Nationale d’Annecy, le 13 janvier.  T. 04 50 33 44 11.

Les 8 et 9 février, Théâtre Jean Vilar, Bourgoin Jallieu (01) ; le 22 mars, Quai des Arts, Rumilly (74); le 6 avril L’Esplanade du lac, Divonne-les-bains (74) ; du 22 au 26 octobre Théâtre 2 Cusset (Allier) et le 6 novembre, Maison des arts, Thonon-les-Bains. Espace Malraux, Scène Nationale Chambé́ry (73)

 

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