Nos Educations sentimentales, texte et mise en scène de Sophie Lecarpentier

Nos Educations sentimentales, librement inspiré de L’Éducation sentimentale de Gustave Flaubert et de Jules et Jim de François Truffaut, texte et mise en scène de Sophie Lecarpentier

© Maëlle Grange

© Maëlle Grange

Le spectacle reprend un thème qu’avait déjà traité Sainte-Beuve dans Volupté, puis Honoré de Balzac avec Le Lys dans la vallée puis Gustave Flaubert qui réinventera le roman d’apprentissage avec L’Education sentimentale. « C’était l’histoire d’un jeune homme, (sous-titre du  livre), dit Sophie Lecarpentier, et nous en faisons l’histoire d’une bande d’amis, rassemblés autour de lui. Se dessine alors le portrait d’une génération de quarantenaires qui cherchent un idéal, et ne le saisissent que rarement, qui rêvaient de contribuer à l’histoire de leur  temps, mais qui se sont seulement condamnés à en faire partie. Comme dans un tableau impressionniste, on croque des moments de vies: des fêtes, discussions politiques, fous rires, histoires d’amour et de famille, renoncements,  disputes, envies, mais aussi désirs, passions velléités, ambitions… »

Frédéric Moreau, un jeune héritier de dix-huit ans arrive à Paris et voudrait y construire sa vie mais il ne sait pas trop à quoi se consacrer. Il y retrouve des amis, fréquente aussi, entre autres, Rosanette, Madame Dambreuse mais tombera très amoureux de Marie Arnoux, l’épouse d’un riche marchand d’art, une femme d’abord inaccessible. Il caresse un projet de grand voyage. Ne sachant que faire les premiers jours, il rôde sur les places de Paris, joue au tennis et se voit marchand de tableaux. Il retrouve son vieux copain Henri qu’il héberge, se rend à un bal costumé. « Ce qui compte dans le temps présent, ce n’est pas le travail, c’est le regard ! »

Puis Frédéric et Marie vont à la piscine. Rose, une amie, trente sept ans veut un enfant mais son compagnon n’en veut pas : «L’idée d’être père est grotesque, inadmissible. Un jour on se réveille et on est devenu vieux. On ne devrait pas accepter ce qu’on n’aime pas! » On retrouve Rose séparée, sans enfant redevenue gaie….

La mise en scène de Sophie Lecarpentier est précise et fluide, avec un bon rythme, et elle a réussi des effets réalistes avec des projections d’images. La scénographie réduite au strict minimum avec rideaux blancs et quelques accessoires,  permet de passer facilement de l’extérieur à l’intérieur des appartements contemporains. Stéphane Brel, Valérie Blanchon, Xavier Clion, Vanessa Koutseff, Solveig Maupu et Julien Saada, bien dirigés,  sont à l’aise et passent sans difficulté d’un personnage à l’autre; il y aussi en voix off, un narrateur (Frédéric Cherboeuf).

On se perd agréablement dans ces fragments de vies qui ont été inspirés à la metteuse en scène et à ses six comédiens, par le roman de Gustave Flaubert et le film de François Truffaut mais aussi par les  œuvres d’Eric Rohmer, Marguerite Yourcenar et Rainer Maria Rilke…

Edith Rappoport

Théâtre 13 Jardin, Paris 103 A boulevard Auguste Blanqui, Paris XIIIème,  jusqu’au 18 février. T. : 01 45 88 62 22.

 


Archive pour 2 février, 2018

Nos Educations sentimentales, texte et mise en scène de Sophie Lecarpentier

Nos Educations sentimentales, librement inspiré de L’Éducation sentimentale de Gustave Flaubert et de Jules et Jim de François Truffaut, texte et mise en scène de Sophie Lecarpentier

© Maëlle Grange

© Maëlle Grange

Le spectacle reprend un thème qu’avait déjà traité Sainte-Beuve dans Volupté, puis Honoré de Balzac avec Le Lys dans la vallée puis Gustave Flaubert qui réinventera le roman d’apprentissage avec L’Education sentimentale. « C’était l’histoire d’un jeune homme, (sous-titre du  livre), dit Sophie Lecarpentier, et nous en faisons l’histoire d’une bande d’amis, rassemblés autour de lui. Se dessine alors le portrait d’une génération de quarantenaires qui cherchent un idéal, et ne le saisissent que rarement, qui rêvaient de contribuer à l’histoire de leur  temps, mais qui se sont seulement condamnés à en faire partie. Comme dans un tableau impressionniste, on croque des moments de vies: des fêtes, discussions politiques, fous rires, histoires d’amour et de famille, renoncements,  disputes, envies, mais aussi désirs, passions velléités, ambitions… »

Frédéric Moreau, un jeune héritier de dix-huit ans arrive à Paris et voudrait y construire sa vie mais il ne sait pas trop à quoi se consacrer. Il y retrouve des amis, fréquente aussi, entre autres, Rosanette, Madame Dambreuse mais tombera très amoureux de Marie Arnoux, l’épouse d’un riche marchand d’art, une femme d’abord inaccessible. Il caresse un projet de grand voyage. Ne sachant que faire les premiers jours, il rôde sur les places de Paris, joue au tennis et se voit marchand de tableaux. Il retrouve son vieux copain Henri qu’il héberge, se rend à un bal costumé. « Ce qui compte dans le temps présent, ce n’est pas le travail, c’est le regard ! »

Puis Frédéric et Marie vont à la piscine. Rose, une amie, trente sept ans veut un enfant mais son compagnon n’en veut pas : «L’idée d’être père est grotesque, inadmissible. Un jour on se réveille et on est devenu vieux. On ne devrait pas accepter ce qu’on n’aime pas! » On retrouve Rose séparée, sans enfant redevenue gaie….

La mise en scène de Sophie Lecarpentier est précise et fluide, avec un bon rythme, et elle a réussi des effets réalistes avec des projections d’images. La scénographie réduite au strict minimum avec rideaux blancs et quelques accessoires,  permet de passer facilement de l’extérieur à l’intérieur des appartements contemporains. Stéphane Brel, Valérie Blanchon, Xavier Clion, Vanessa Koutseff, Solveig Maupu et Julien Saada, bien dirigés,  sont à l’aise et passent sans difficulté d’un personnage à l’autre; il y aussi en voix off, un narrateur (Frédéric Cherboeuf).

On se perd agréablement dans ces fragments de vies qui ont été inspirés à la metteuse en scène et à ses six comédiens, par le roman de Gustave Flaubert et le film de François Truffaut mais aussi par les  œuvres d’Eric Rohmer, Marguerite Yourcenar et Rainer Maria Rilke…

Edith Rappoport

Théâtre 13 Jardin, Paris 103 A boulevard Auguste Blanqui, Paris XIIIème,  jusqu’au 18 février. T. : 01 45 88 62 22.

 

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