Hic et nunc d’Estelle Savasta, mise en scène et composition musicale de Camille Rocailleux

Festival Odyssées en Yvelines

 Hic et nunc d’Estelle Savasta, mise en scène et composition musicale de Camille Rocailleux

© J-M Lobbé

© J-M Lobbé

 Suivre le voyage initiatique d’un Candide des années 2018, tel est le défi d’Estelle Savasta et Camille Rocailleux. Une aventure savoureuse que celle de Candide, si on la met à la portée de l’enfance d’aujourd’hui, familière des codes du monde contemporain toujours pressé. De l’insouciance et de la crédulité, à la sagesse d’une expérience gagnée, le cheminement est long, sinueux et difficile, et c’est un apprentissage en soi pour un jeune homme d’aujourd’hui (Elie Triffault) en bermuda, chaussures de tennis et sweat à capuche.

 Le voyage individuel prend son élan  dans l’amour qu’il a pour  la jeune Cunégonde (facétieuse Pauline Larivière) qui chante à merveille des airs baroques et subtils. En tenue de sport, elle se prépare à un affrontement direct avec la vie alentour… Même si le monde est vaste, et absurde parfois, dangereux souvent, notre héros, lui,  ne cesse d’avancer et d’en parcourir les espaces et les jours, afin de trouver sa  fameuse plénitude terrestre, hic et nunc.

Les personnages que créent les acteurs sont justes et précis, et affrontent les obstacles de la vie avec patience et esprit de déduction, et une sagesse tranquille. Lui est pris par  une quête existentielle et sa Cunégonde, moqueuse, semble s’amuser, le temps d’un chant lyrique qui s’envole. Mais le jeune homme, chemin faisant, acquiert humour et ironie. C’est une création à la croisée du langage théâtral et musical. Avec un jeu de gros cubes modulables de dimension variable et à l’emploi inattendu selon les situations. Le surface de graphisme, ou porteur de lumière colorée, siège où méditer pour faire retour sur soi, devient aussi un lieu aussi où trôner, debout.

Accompagné d’ une musique en direct et des chants, le texte suit une ligne à la fois épique et intime. Bruits, sons, paroles échangées  entre les personnages et avec le public : les acteurs ne cessent d’aller et venir, bouger, s’accroupir, s’asseoir et se relever. Avec un enthousiasme  intarissable, la vie va à travers les aventures racontées et les points de vue échangés jusqu’à la paix retrouvée, et la culture d’un jardin paisible pour en obtenir des produits bio en en respectant la terre.

 Véronique Hotte

 Théâtre de Sartrouville en Yvelines/ Centre Dramatique National, en tournée dans les Yvelines, jusqu’au 16 mars. www.odyssees-yvelines.com

La Passerelle, Scène nationale des Alpes du Sud/Gap, du 19 au 20 février.

Comédie Poitou Charentes/ Centre Dramatique National Poitiers, le 2 mars.

 

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