Opéra Porno, texte et mise en scène de Pierre Guillois, composition musicale de Nicolas Ducloux

Opéra Porno, texte et mise en scène de Pierre Guillois, composition musicale de Nicolas Ducloux

 

©Fabienne Rappeneau

©Fabienne Rappeneau

Nouvelle création de cet auteur et metteur en scène bien connu… Pierre Guillois, artiste associé au Théâtre du Rond-Point et ancien directeur du Théâtre du Peuple de Bussang qui nous régalés avec des spectacles comme Les Affreuses, Sacrifices, Les Caissières sont moches, Le Gros, la vache et le mainate.  Bigre

Ici, point d’opéra: plutôt une opérette, et pas de porno, sinon dans les mots. Avec quatre comédiens-chanteurs, accompagnés au violoncelle et au piano : une belle qualité musicale et vocale à base de jazz, pop et variété française. Pierre Guillois affiche un humour féroce et un mauvais goût prononcé, et revendique l’emploi d’un langage des plus vulgaires… Adieu tabous, adieu respect des codes bourgeois, et au programme de ces mini-vacances en famille, inceste et sodomie revendiqués. Et il n’hésite pas, au besoin, à  user de mots crus: «On ne fiste pas son fils, son petit-fils/on n’éjacule pas dans grand-mère.» Adieu aussi, bienséance et bonnes manières; ici comme le dit un des personnages, on «raffole du cul»…

Cette comédie, loufoque et déjantée, se passe donc en famille avec Victor la cinquantaine, son fils, sa vieille mère Clotilde,  et… sa nouvelle et  jolie jeune femme blonde sexy. Tous là pour un long week-end. Sur un plateau tournant, une petite maison de campagne entourée de verdure, au bord d’un lac où flotte une barque… Le pianiste et le violoncelliste sonnent l’ouverture et, bien entendu, rien ne va se passer comme prévu!

Le fils de Victor montre ses fesses en enfilant un maillot et aimerait bien que sa jolie belle-mère le fasse passer à la casserole… Le père se coupe le doigt et surveille son fils. La grand-mère, interprétée par l’étonnant Jean-Paul Muel, autrefois comédien du Grand Magic Circus de Jérôme Savary, a été oubliée dans la voiture dont la clef a été jetée à l’eau. Mais elle arrive à s’en échapper, monte sur une barque puis  arrive dans la cuisine où elle va déguster le doigt de Victor… qu’elle a pris pour une saucisse. Le fils attrape un rat  et le mange. Victor passe la tondeuse qui va flamber, rencontre son fils qui bande, et le sodomise. Amputé de sa main droite, le père prend feu et doit plonger dans le lac. Le fils se branle derrière la fenêtre et se fait baiser par sa grand-mère. Aucune de ces joyeusetés ne nous est épargnée… Seule, la belle Clothilde sortira paradoxalement indemne de ces assauts sexuels en rafale.
Le public accueille avec un rire salutaire ce spectacle hors-normes, bien joué donc Jean-Paul Muel mais aussi par Lara Neumann, Flannan Obé et François-Michel Van Der Rest. Par les temps qui courent, rire n’a rien d’un luxe…

Edith Rappoport

Théâtre du Rond-Point, 2 avenue Franklin-Roosevelt, Paris VIII ème, jusqu’au 22 avril. T. : 01 44 95 98 21

 

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