Sélection de spectacles du in et du off aux festivals d’Avignon, Aurillac,Paris l’Eté

 

 

Sélection de spectacles du in, du off aux festivals d’Avignon, Aurillac, Paris l’Eté, etc.

Comme l’an dernier, sont programmées des centaines de spectacles à Avignon où coexistent dans le off, parfois le meilleur… et souvent le pas bon du tout. De nombreux lecteurs nous  demandent ce que l’on peut voir ! Nous avons donc, pour faciliter vos choix, établi une nouvelle fois une petite liste de spectacles qu’au moins, l’un d’entre nous au Théâtre du Blog a vus, et que nous pouvons vous recommander. Ensuite, à vous de décider…Entre théâtre classique ou contemporain, danse, cirque, etc. Nous tiendrons à jour cette liste pendant toute la durée du festival d’Avignon et au-delà. Bien entendu, toute l’équipe du Théâtre du Blog vous rendra compte aussi  quotidiennement de ce qui se passe dans le in, et dans le off qui a beaucoup évolué depuis cinq ans et qui, cette année encore, promet de belles surprises. On vous parlera aussi des spectacles de Paris-l’été et ensuite du festival d’Aurillac, mais pas seulement…

Bon été à vous…

Philippe du Vignal

Festival d’Avignon in 

 pont.jpg**** Romances inciertos: Un autre Orlando, conception de François Chaignaud et Nino Laisné, chorégraphie de François Chaignaud, direction musicale de Nino Laisné du 7 au 14 juillet, à 22 h, Cloître des Célestins, Avignon.

*** Le Pays lointain (un arrangement) d’après Jean-Luc Lagarce, mise en scène de Christophe Rauck, du 20 au 23 juillet, à 19 h, salle Benoit XII, rue des Lices, Avignon.

*** May he rise and smell the fragrance, chorégraphie d’Ali Chahrour, du 14 au 17 juillet  à 15 h, salle Benoit Xll, rue des Lices, Avignon.

Nous vous conseillons aussi : Ça va ça va le Monde programme R.F.I. : lectures de textes francophones dirigées par Armel Roussel du 14 au 19 juillet à 11 heures. Maison Jean Vilar, (entrée libre), Avignon.

Festival Villeneuve en scène, à Villeneuve-lès-Avignon (Gard), juste de l’autre côté du pont:

 *** La Nuit unique par le Théâtre de l’Unité, Plaine de l’abbaye, les 10 et 11, les 13 et 14, 17 et 18, les 20 et 21 juillet de 23 h à 6 h du matin + une heure de petit déjeuner. T : 04 32 75 15 95.

*** L’Absolu de Boris Gibé, texte de Julien Gaillard, du 10 au 22 juillet à 22h, Clos de l’abbaye.

Festival d’Avignon Off :

*** Bizarres de Natasza Soltanowicz Campus international, 74 rue Louis Pasteur, jusqu’au 20 juillet à 14h. T. : 06 24 21 74 49.

****Plus grand que moi, texte et mise en scène de Nathalie Fillion, Théâtre des Halles rue du Roi René. jusqu’au 29 juillet. T.: 04 32 7624 51.

*** Cent Mètres Papillon de Maxime Taffanel, mise en scène de Nelly Pulicani, La Manufacture, 2 rue des Ecoles, Avignon, jusqu’au 26 juillet à 16h 25.T. : 04 90 85 12 71

**** Bienvenue en Corée du Nord, création collective, mise en scène d’Olivier Lopez du 6 au 29 juillet à 14h, Théâtre des Halles, rue du Roi René, Avignon. T. : 04 90 85 52 57.

****Kyz-Zhibek, comédie musicale de Gabit Mousrepov, du Théâtre du Music-hall d’Astana, Kazaksthan, musique d’Evgeni Broussilovski, et mise en scène d’Askat Maemirov, collège de la Salle, du 19 au 25 juillet, à 21 h 45 (surtitré en français).

****Korkut, d’Iran-Gaiup, mise en scène d’Ionas VaÏtkut, Théâtre du drame M. Auezov d’Almaty, Kazaksthan, collège de la Salle, du 13 au 17 juillet, à 21 h 45.  (surtitré en français).

 *** L’Établi d’après Robert Linhart, mise en scène d’Olivier Mellor, du 6 au 28 juillet à 20 h, Présence Pasteur, 13 rue Pont Trouca, Avignon. T. : 04 32 74 18 54.

** Monsieur, d’après la véritable vie de Marcel Creton, écriture scénique et mise en scène de Claire Vienne, du 6 au 29 juillet à 13 h 10, La Factory, 4 rue Bertrand, Avignon. T. 02 43 36 23 32.

*** Le Jeu de l’amour et du hasard, de Marivaux, mise en scène de Salomé Villiers, du 6 au 29 juillet  à 19 h 05, Théâtre du Roi René, 4 bis rue Grivolas, Avignon. T. : 04 90 82 24 35.

 *** Le Maître et Marguerite, d’après le roman de Mikhaïl Boulgakov, adaptation et mise en scène d’Igor Mendjisky, du 6 au 27 juillet à 19 h 40, au 11-Gilgamesh Belleville, 11 boulevard Raspail, Avignon. T. 04 90 89 82 63.

 *** Une Saison en enfer d’Arthur Rimbaud, mise en scène d’Ulysse di Gregorio, du 6 au 26 juillet à 11 h, Théâtre des Halles, rue du Roi René, Avignon. T. : 04 90 85 52 57.

 ** Respire, Picardie Forever mise en scène de Clément Montagnier (à partir de huit ans), du 10 au 27 juillet à 15 h 20, festival Théâtr’Enfants, 20 avenue Monclar, Avignon. T. : 04 90 85 59 55.

**** Le Voyage de D. Cholb, Penser contre soi-même, du 6 au 25 juillet à 18 h 30,théâtre Le Grand Pavois, 13 rue Bouquerie, Avignon. T. : 06 62 08 61 25.

**** On aura pas le temps de tout dire, portrait d’acteur#1, conception/adaptation d’Eva Vallejo/Bruno Soulier, acteur/textes de Gilles Defacques, du 6 au 26 juillet à 14 h 30,  Manufacture (patinoire) à Avignon, .T. : 04 90 85 12 71

*** Les Monstrueuses de Leïla Amis, mise en scène de Karim Hammiche, du 6 au 26 juillet, 11-Gilgamesh Belleville, 11 boulevard Raspail, Avignon. T. : 04 90 89 82 63.

 *** Stand Up, rester debout et parler de Florence Pazzottu, conception et mise en scène de Rachel Dufour, du 6 au 27 juillet à 20 h 20, au 11-Gilgamesh-Belleville, 11 boulevard Raspail. T. : 04 90 89 82 63.

*** Les Années d’Annie Ernaux, adaptation et mise en scène de Jeanne Champagne, du 6 au 29 juillet, à 10 h 50.  Théâtre du Petit Louvre, 23 rue Saint-Agricol, Avignon. T. : 04 32 76 02 70.

*** Gros Câlin de Romain Gary (Emile Ajar), mise en scène d’Hélène Mathon, du 06 au 29 juillet à 15 h 50, Présence Pasteur, 13 rue Pont Trouca, Avignon. T. : 06 33 52 65 69.

*** La Magie lente de Denis Lachaud, mise en scène de Pierre Notte, du 6 au 27 juillet à 19 h 10, Arthéphile, 7 rue du Bourg-Neuf, Avignon. T. : 04 90 03 01 90.

** Pulvérisés d’Alexandra Badéa, mise en scène de Vincent Dussart, du 6 au 29 juillet à 16 h 40, Présence Pasteur, 16 rue du Pont Trouca, Avignon. T. : 04 32 74 18 54.

*** Penser qu’on ne pense à rien, c’est déjà penser quelque chose » écrit et mis en scène par Pierre Bénézit, du 6 au 29 juillet à 12 h 45 (17 h 35, les 11, 18 et 25 juillet), Théâtre des Béliers, 53 rue du Portail Magnanen, Avignon. T. 04 90 82 21 07.

**** Dévaste-moi spectacle musical, mise en scène de Johanny Bert, le 17 juillet, festival Contre-Courant, complexe du Rond-Point, 2201 route de l’Islon,  Avignon. T. : à partir du 11 juillet.

 

 Festival Paris-L’Eté

**** Italienne, scène et orchestre, conception et mise en scène de Jean-François Sivadier, à la MC 93, 9 Boulevard Lénine, Bobigny (Seine-Saint-Denis). T. : 01 41 60 72 60

*** Iliade d’après Homère, mise en scène de Luca Giacomoni, du 3 août au 3 août à 14h au Monfort, Paris XV ème. (Dix heures avec quatre pauses de vingt minutes et une heure d’entracte. Ou séries d’une heure quarante chacune, à : 14 h, 16 h, 18 h, 20 h 45 et 22 h 45). T. : 01 44 94 98 00.
**** Ça ira (1) Fin de Louis, texte et mise en scène de Joël Pommerat,  du 16 au  20 juillet, à 19 h 30, au Cent-Quatre, 5 rue Curial, Paris XIXème.
A Paris
*** Iliade, d’Homère, traduction de Jean-Louis Backèsmise en scène de Damien Roussineau et Alexis Perret, jusqu’au 27 août à 19 h, Théâtre du Lucernaire, 63 rue Notre-Dame des Champs, Paris VI ème. T. : 01 45 44 57 34.
**** Dévaste-moi du 3 au 8 juillet, spectacle musical d’Emmanuelle Laborit, mise en scène de Johanny Bert, arrangements et compositions d’Alexandre Rochon . Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris XI ème. T. : 01 47 00 25 20.
Et le 24 juillet, au festival Mimos, Périgueux.*** Le grand Cirque des sondages par la compagnie Annibal et ses éléphants, mis en scène de Frédéric Fort, le 2 juillet aux Virevoltes à Vire (Calvados), le 3 juillet aux Sorties de bain, à Saint-Pair-sur-mer, et les 5 et 6 juillet à Granville (Manche). Et les 7 et 8 juillet, aux Affranchis, La Flèche (Sarthe).
 

FC2DCC63-972C-4D17-8423-0DC3DE9BFFF2Festival international de théâtre de rue d’Aurillac

*** La Nuit unique par le Théâtre de l’Unité, mise en scène d’Hervée de Lafond et Jacques Livchine, les 21, 22 et 23 août, de 23 h à 6 h du matin + une heure de petit déjeuner. T : 04  71 43 43 70. 


Archive pour 23 juin, 2018

Déjà la nuit tombait, conception et mise en scène de Daniel Jeanneteau

 

Déjà la nuit tombait, d’après la traduction d’Homère de Frédéric Mugler, conception et mise en scène de Daniel Jeanneteau

Crédit photo : Mammar Benranofu

Crédit photo : Mammar Benranofu

 Dans L’Iliade, Homère raconte la mise à sac du camp grec par les Troyens, avant que ceux-ci ne soient repoussés. Achille refuse de combattre tant qu’Agamemnon ne lui aura pas rendu une captive. Il prête ainsi ses armes à son ami Patrocle qui sera tué par Hector, chef de l’armée troyenne. La captive rendue, le Grec tuera le Troyen avant de traîner son corps autour de la cité assiégée. Daniel Jeanneteau a imaginé un espace immense, grisâtre : la cage du théâtre mise à nu. Soit un paysage dévasté avec gravats et fumées : la conséquence des guerres. Salle et plateau non séparés et aucun gradin ; quelques cubes  pour s’asseoir ou sinon prière de se mettre sur le sol pour voir cette performance singulière. La perception du public est diffractée, à la fois visuelle et sonore. Avec, en avant, la voix enregistrée et claire de Laurent Poitrenaux qui débite des vers d’Homère  et on ne perçoit une silhouette effondrée au lointain, le danseur Thibault Lac qui, peu à peu, approche, en short et t-shirt, comme assommé.

« (il) s’approcha de lui Et lui planta son javelot dans le bas de la nuque. Le bronze sortit de ses dents en lui tranchant la langue, Et l’homme chut, serrant le bronze froid entre ses dents. » Corps qui tombent lourdement, sous les coups de lance qui pénètrent les bas-ventres, les blessures données, les glaives qui tranchent… Cruauté des conflits, violence des corps-à-corps.Le souvenir des jeux antiques et des compétitions sportives se ravive à travers cette performance chorégraphiée dans un vaste espace.

Thibault Lac qui reprend  la posture du Discobole de Myron (V ème siècle avant J.C. Belle présence de Thomas Cabel qui incarne Hector, bientôt dévêtu, et comme son adversaire -, Achille joue le rude combat. Des rappels lointains et énigmatiques aux nus de Francis Bacon avec  déplacements de ces corps silencieux, dans l’espace sonore et la temporalité du discours.

 Axel Bogousslavsky interprète lui le silencieux Priam qui a quitté son palais, seul. Il a jeûné depuis la mort de son fils Hector, et a traversé avec un âne l’espace entre les remparts de Troie, et le camp grec. Il attache son âne et s’introduit avec une curieuse facilité au cœur de l’ennemi, c’est à dire  dans le public où dort Achille.Il vient chercher le corps de son fils. Mais avant, il aura lavé Achille le vainqueur qui consentira à rendre ce corps à Priam. Musique électro-acoustique de Chia Hui Chen et Stanislas Makovsky : le public assiste à une mêlée acharnée, comme l’expression d’une tension éternelle entre vie et mort…

 Véronique Hotte

 Nous n’avons sans doute pas vu tout à fait le même spectacle que Véronique Hotte…. Sans doute retrouve-t-on ici les qualités de scénographe de Daniel Jeanneteau qui a imaginé cet espace nu juste couvert de gravier et de sable en réunissant les deux plateaux.  Et c’est effectivement très beau.  On entend bien le texte ciselé, dit par Laurent Poitrenaux des luttes à mort: le poignard ou la lance s’enfonce dans le corps de l’adversaire, le sang gicle, les os craquent, les têtes des soldats ennemis vont tomber dans la poussière. Et Homère ne nous fait grâce d’aucun moment de cette boucherie si lointaine et si proche à la fois, en particulier en Afrique ou au Moyen-Orient… Daniel Jeanneteau n’a gardé du texte d’Homère que la description anatomique de ces combats d’homme à homme. Mais comme cela se répète des dizaines de fois, la lassitude s’installe, d’autant que le public est prié de s’asseoir par terre ou de rester debout pendant plus d’une heure et les robes de mes voisines étaient couvertes de poussière de sable… Tout cela dans un formalisme et une sécheresse absolue, très démonstrative, et tant pis pour ceux qui n’auront pas lu le mode d’emploi ou connaissent assez mal L’Iliade.

On n’échappe pas à la boîte à fumée bien en vue comme pour dire qu’on est quand même au théâtre! Il y a un petit moment où il se passe quelque chose: quand Axel Bogousslavsky, le merveilleux acteur de Claude Régy, arrive dans un silence absolu avec son âne, muni d’une lampe à gaz qui diffuse une lumière atrocement blanche dans cette pénombre permanente... Mais bon, Daniel Jeanneteau aura réussi le pari de rendre ennuyeuse de cette sorte d’installation-performance après une dizaine de minutes… Quelques spectateurs ont préféré s’enfuir mais comment partir sans déranger, quand le public est assis par terre… En fait, cela aurait pu faire l’objet d’une installation dans un musée d’art contemporain où justement le public peut venir voir mais aussi partir quand il veut. Mais dans un théâtre, c’est beaucoup moins convaincant, malgré quelques  belles images, assez faciles, grâce à des vieux trucs comme les fumigènes, les lumières latérales, le tout accompagné de ronflements de basse qui ont prospéré ces derniers temps merci Vincent Macaigne où cela tourne au procédé!!!- sur les plateaux de l’hexagone! Daniel Jeanneteau semble s’être livré ici à une recherche, ce qui est parfaitement son droit. Mais qui aurait eu davantage sa place au Studio de Vitry dont il était le directeur. Cette recherche a-t-elle bien sa place dans un théâtre comme celui de Gennevilliers ? On peut se poser la question. Le public- en majorité parisien ! – a applaudi mollement, et on le comprend. Et Daniel Jeanneteau semble ici s’être surtout fait plaisir… Pourquoi ne monte-t-il pas une Iliade plus accessible à un large public, et plus proche du texte? Les remarquables mises en scène de Pauline Bayle comme de Luca Giacomoni (voir Le Théâtre du Blog) pourraient lui donner des idées…

Philippe du Vignal

 T2G- Théâtre de Gennevilliers, 41 avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers, jusqu’au 23 juin. T. : 01 41 32 26 26

Le texte est publié aux éditions Babel-Actes Sud.

 

 

 

 

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