Festival Viva Cité, à Sotteville-lès-Rouen

Vingt-neuvième édition du Festival Viva Cité, à Sotteville-lès-Rouen

viva-Site_1527243477_1180X580_c_c_0_0Viva Cité est une coréalisation avec la municipalité de Sotteville-lès-Rouen et sa direction artistique a été confiée à l’Atelier 231 depuis 2002. Ce festival est devenu un rendez-vous incontournable des arts de la rue, et durant trois jours, les compagnies: une vingtaine dans le in, et une cinquantaine de troupes « accueillies » investissent ses quartiers. Créé voilà vingt ans, il est reste très populaire, et fréquenté par les habitants de l’agglomération et non par des touristes…

Quizas de la compagnie Amare

Cette compagnie de danse/théâtre a été créée l’an passé par Amandine Vandroth et Maéva Lambert. Danseuses et comédiennes formées en Belgique, elles ont l’une, une expérience du jeu dans un espace public et l’autre, celle de créations multidisciplinaires (montage sonore, vidéo). Ce qui leur permet d’acquérir une certaine autonomie dans leur travail. Pour elles, la parole des femmes doit remettre en question les notions d’idéal,  d’amour et de perfection.
Mouvement, texte, jeu et  enregistrements de paroles d’habitants servent à mettre en œuvre un acte poétique. Bref, un mélange de fiction et réalité. Ce spectacle musical est joué par six filles à chapeau de paille et jupon blanc qui interprètent des musiques du Sud-Est des Etats-Unis: Virginie, Tennessee, Louisiane, delta du Mississippi… Elles assemblent des planches, s’asseyent dessus en équilibre instable. « En 1928, deux frères ont tout partagé, rien pour les filles ! Mais l’un d’eux tue l’autre/ Elles cherchaient une vie nouvelle, elles chantent en chœur. » Un spectacle inégal mais rafraîchissant…

Attentifs ensemble ici même

 Un groupe dirigé par Mark ETC qui présente sa démarche : Ils sont là, en cœur de ville, en bas de chez nous, ceux que l’on ne voit pas, plus, trop, à la folie… les Invisibles. Qui sont-ils, combien sont-ils, faut-il en avoir peur, comment nous voient-ils, faisons-nous encore partie du même monde? : « Depuis sept ans, nous sommes dans l’état d’urgence, il faut faire appel à la vigilance. Nous allons partager une maraude à la rencontre des invisibles». Nous le suivons jusqu’à une station de tramway où un homme fouille dans une poubelle pour y installer une sono. Une jeune fille prend des poses devant une affiche: «J’aime ma banque, simulez, comparez! ». L’homme ouvre une bouteille  qu’il prend dans sa valise, offre un coup à boire,  puis met cette valise dans la poubelle.

Une jeune femme transformée en vieille se demande comment réagir devant une assurance-vie, plus loin un homme annonce que sa femme de ménage va partir et il faut financer son cadeau. Le balayeur annonce qu’il n’y a plus rien de vivant: nos voitures, nos maisons sont en plastique recyclé: le patrimoine mondial de l’humanité, et tout ce qui restera de nous.  Surgissent plusieurs images étranges, comme une femme voilée en perruque blonde… Nous poursuivons notre route jusqu’à un chantier qu’on nettoie au jet, et on nous présente un jeune footballeur du sénégalais à qui on a volé 300 €… On ramasse des sacs trempés dans une mare de goudron, on en sort une bouée, des fils, un poste de radio, des étuis à lunettes. Le soldat qui s’est plongé dans cette marée de goudron pour tout ramasser se fait fixer par deux mémés».
Une étrange promenade aux débuts encore incertains. A suivre.

Du 23 au 25 août, à 9h et 11h sur billetterie, festival d’Aurillac

 Haute heure par le cirque Barolosolo

«Suite au projet Balad’O/MétamOrph’O, nous avons eu envie, disent ses créateurs,  de retourner sur la piste et de faire vivre un petit cirque, intimiste et décalé. L’univers du cirque de Calder, son esprit et son univers nous ont inspiré et c’est en hommage à ce petit cirque de marionnettes que nous voulons écrire ce nouvel opus.  Le thème principal «plus-haut». Nous voulons aussi créer en lien avec le spectacle une ménagerie-exposition. Il s’agit de présenter les personnages dans des cages installées dans les halls, caves, greniers des théâtre. Le public pourra rentrer dans les cages et comme c’est la mode, se prendre en selfie devant un fond de tableau.

Des acrobates jouent autour de l’univers d’Alexandre Calder avec des personnages de cirque. On voit le dressage d’un lion, le dompteur met sa tête dans sa gueule. Le lion bouffe la cravache et s’écroule. On le hisse en hauteur,  et un dompteur le caresse. Une danseuse en haut de l’échelle danse à bout de bras et avec un cerceau.
Il y a un beau défilé musical circulaire. Des numéros périlleux  impressionnants, mais il faut déjà aller voir un autre spectacle.

Squah par la compagnie Les Trois points de suspension

Un spectacle à propos du  sommeil  fondé sur une expérience tentée sur un volontaire et en cours d’élaboration. On l’installe sur une couveuse, sorte de lit transparent et l’on fixe un casque sur la tête du dormeur et une perfusion. Un écran le surplombe et on doit pouvoir observer la courbe de son sommeil. Selon la méthode Coué, tout va de mieux en mieux. La vie, c’est manger et dormir. Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Le dormeur : Agostino  surnommé Nathalie.
On observe les  quatre phases du sommeil avec des calculs mathématiques sur le subconscient.  Avec aussi des équations absurdes. «On dort si bien dans les salles de spectacles ! » Un bibendum chante Les Neiges du Kilimandjaro.
Dans cette étape d’un travail déjà très élaborée mais encore trop longue,  la relation au dormeur n’est pas évidente. Pour cette compagnie, » Squash plante du temps dans le désert de nos nuits,  pour essayer de donner enfin un sens à nos songes. Fini de culpabiliser de faire des grâces matinées, bienvenue dans l’aire du dormir utile, du dormir pratique, du dormir intelligent, du dormir responsable. »

Edith Rappoport

Spectacles vus  à Viva Cité, Sotteville-lès-Rouen, (Seine-Maritime),les 23 et 24  juin.

 

 

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