Une Histoire irlandaise (An Irish Story), texte de Kelly Rivière
Une Histoire irlandaise (An Irish Story), texte de Kelly Rivière
L’Irlande, un pays pauvre où il n’y avait pas de travail donc avec une forte émigration, depuis la famine de 1845 jusqu’à encore il y a un demi-siècle.Vers les Etats-Unis, l’Australie, et l’Angleterre où ces catholiques étaient très mal vus dans un pays protestant et où ils avaient le plus grand mal à s’intégrer, vite repérés à cause de leur accent, même s’ils parlaient la même langue.
Et bien entendu, ils avaient aussi le plus grand mal à se faire embaucher. Kelly Rivière, franco-irlandaise, part dans ce monologue, juste avec quelques accessoires à la recherche de l’histoire de son grand-père Peter 0’ Farrel. Mais raconte aussi les marches pacifiques en 1984, la répression violente et systématique organisée par Margaret Tatcher…Kelly a seize ans et séduit déjà les garçons avec les vies inventées de ce grand-père, mythique gardien de phare dont personne n’a retrouvé la trace. Se cache-t-il, est-il encore vivant ou disparu à jamais? Sa mère n’est pas très bavarde à ce sujet, et Kelly fait donc appel à un détective privé… qui ne lui cache pas la grande difficulté et le coût de l’opération! Elle parviendra quand même à retrouver sa très vieille grand-mère à Londres…
Seule en scène, elle incarne successivement tous les personnages de cette saga familiale, ses parents venus vivre à Lyon, ses amants, des policiers anglais, le détective privé, ses grandes-tantes. Sur ce petit plateau où en fond de scène, on peut voir suspendues de grandes photos de son Irlande, mais aussi de sa famille, la jeune actrice sympathique, est tout à fait brillante, joue et chante bien, et danse encore mieux.
Oui, mais voilà, mieux vaut parler un peu anglais, ou du moins le comprendre. Et de ce côté-là, nous ne sommes pas très doués et comme Kelly Rivière parle assez vite en Français comme en anglais, des pans entiers de la langue de Shakespeare nous ont échappé. Il parait que ce n’est pas grave, et que l’on n’en a pas besoin pour apprécier le spectacle. On veut bien… mais il est toujours très frustrant d’entendre une salle rire quand on ne peut pas le faire, parce que désolé, on n’est pas de la même paroisse linguistique. Nous avons demandé à notre amie Edith Rappoport, elle, parfaitement bilingue, de vous en dire un peu plus. Donc à suivre.
Philippe du Vignal
Arthéphile, rue du Bourg-Neuf, Avignon, jusqu’au 27 juillet.
Théâtre de la Tête noire, Saran ( Loiret) le 20 septembre.
Maison des sciences de l’homme, Paris, le 11 octobre.
Théâtre municipal Berthelot, Montreuil ( Seine-Saint-Denis)