Mein Kampf, de George Tabori, mise en scène de Luca Ruffini et Magali de Leeuw
Festival d’Avignon:
Mein Kampf, une farce de George Tabori, mise en scène de Luca Ruffini et Magali de Leeuw
Écrite en anglais, ensuite traduite en allemand par Ursula Griitzmacher Tabori, la pièce a été créée en 1987 au Burgtheater à Vienne. Hitler, paysan autrichien mégalo, hypocondriaque et antisémite, arrive à Vienne avec sa valise et un carton à dessins sous le bras. Il ne trouve rien d’autre pour dormir qu’un asile de nuit… Il y est accueilli par deux clowns, caricatures de juifs tremblotants et voûtés; l’un d’eux, le vieux Schlomo Hertzl, colporteur de Bibles et de kamasutras, va le protéger et lui annoncera une bonne nouvelle: «J’ai réduit les Dix Commandements à trois! La foi ne se commande pas.».
Hitler veut devenir peintre, et doit se rendre à l’Académie des Beaux-Arts le lendemain. On lui coupe sa grosse moustache, il hurle, on le bâillonne Mais il ratera son concours d’entrée et se réorientera vers une carrière politique avec le succès que l’on sait. Schlomo, qui écrit un livre, Mein Kampf, lui fait cadeau du titre pour l’aider dans sa future carrière.
Malheureusement, on se perd vite dans cette histoire et ce huis-clos grotesque à, l’humour plus que grinçant, reste peu compréhensible, si l’on excepte la carrière de peintre raté d’Hitler, et ne fonctionne pas.
Edith Rappoport
Théâtre du Verbe Fou, 95 rue des Infirmières, Avignon, à 22 h. jusqu’au 29 juillet. T. : 04 90 85 29 90.