Martha Graham Dance Company : répétition d’Ekstasis, chorégraphie de Virginie Mécène

Martha Graham Dance Company : répétition d’Ekstasis, chorégraphie  de Virginie Mécène, d’après Martha Graham

Jean Couturier

Jean Couturier

Six soirées consacrées à cette compagnie historique dirigée par Janet Eilber, vont permettre au public de découvrir des œuvres historiques comme Cave of the Heart, Appalachian Spring, Lamentation variation et The Rite of Spring

Ekstasis, (1933) une courte mais remarquable pièce vue cette année au festival de Neuss en Allemagne (voir Le Théâtre du blog), est un premier tournant pour  Martha Graham : «Quand j’ai créé cette danse, j’ai découvert l’opposition entre les mouvements de mon bassin et ceux de mes épaules », ce qui a généré une ondulation du corps inventée bien avant le développement des autres techniques de Martha Graham.
Le processus de recréation pour Ekstasis est particulier, puisque Virginie Mécène n’avait pas de film, peu de photos et seulement quelques écrits. L’ex-danseuse-chorégraphe a construit, ici, une nouvelle version de cette pièce à partir de son propre ressenti :

« J’ai imaginé une relation avec le bassin, plus profonde,  avec l’épaule mais aussi avec la connexion au sol, avec l’énergie venant du centre du corps en connexion avec la terre ». Virginie Mécène, « à l’écoute de ses racines », trouve sur elle-même ces ondulations du corps, qu’elle transmet à Peiju Chien-Pott, danseuse-étoile de la compagnie, en les sculptant sur elle ; un processus qui a demandé un an de travail. Copie de l’original, le costume de couleur sable ,fait d’un fin maillage, permet une véritable liberté de mouvement.

Comme elles n’ont pas retrouvé la musique originale, Virginie Mécène et Janet Eilber ont choisi la musique de Ramon Humet, un mois avant la première. Rendant hommage à Martha Graham, elles réadaptent ce morceau du compositeur espagnol dont la musique apparaît ici en totale adéquation avec la pièce.

Natasha M Diamond-Walker et Anne Souder, vont aussi travailler ce rôle. Ce solo sera repris  par Aurélie Dupont pour six représentations à l’Opéra-Garnier. Elle  apprécie le style de Martha Graham depuis sa découverte à l’école de danse de ce même Opéra. Elle connaît  bien Virginie Mécène, puisqu’elles ont travaillé ensemble lors de la célébration des  quatre-vingt-dix ans de la compagnie Martha Graham à New-York (voir Le Théâtre du blog).
La répétition à laquelle nous avons assisté nous révèle l’intimité d’une recréation originale. Pour Virginie Mécène , il faut «s’inspirer de sa propre mémoire ancestrale, de sa connexion avec la terre, c’est le bas du corps qui fait monter les mouvements du reste du corps, il faut être à l’écoute de ses organes, de son corps vivant ». « Et dit Aurélie Dupont,  c’est très simple et en même temps très beau. C’est une danse de la maturité du corps, il faut avoir conscience de son corps, cela s’apprend avec le temps ». Ces artistes confirment que cette simplicité des mouvements qui évoluent avec quelques détails dans leurs variations, révèle une grande beauté esthétique. Allez à l’Opéra Garnier découvrir les formidables danseurs de la Martha Graham Dance Company et retrouver Aurélie Dupont sur cette même scène depuis ses adieux il y a trois ans…

Jean Couturier.

Opéra Garnier 8, rue Scribe,Paris IX ème, du 3 au 8 septembre.

 

 


Archive pour 2 septembre, 2018

Martha Graham Dance Company : répétition d’Ekstasis, chorégraphie de Virginie Mécène

Martha Graham Dance Company : répétition d’Ekstasis, chorégraphie  de Virginie Mécène, d’après Martha Graham

Jean Couturier

Jean Couturier

Six soirées consacrées à cette compagnie historique dirigée par Janet Eilber, vont permettre au public de découvrir des œuvres historiques comme Cave of the Heart, Appalachian Spring, Lamentation variation et The Rite of Spring

Ekstasis, (1933) une courte mais remarquable pièce vue cette année au festival de Neuss en Allemagne (voir Le Théâtre du blog), est un premier tournant pour  Martha Graham : «Quand j’ai créé cette danse, j’ai découvert l’opposition entre les mouvements de mon bassin et ceux de mes épaules », ce qui a généré une ondulation du corps inventée bien avant le développement des autres techniques de Martha Graham.
Le processus de recréation pour Ekstasis est particulier, puisque Virginie Mécène n’avait pas de film, peu de photos et seulement quelques écrits. L’ex-danseuse-chorégraphe a construit, ici, une nouvelle version de cette pièce à partir de son propre ressenti :

« J’ai imaginé une relation avec le bassin, plus profonde,  avec l’épaule mais aussi avec la connexion au sol, avec l’énergie venant du centre du corps en connexion avec la terre ». Virginie Mécène, « à l’écoute de ses racines », trouve sur elle-même ces ondulations du corps, qu’elle transmet à Peiju Chien-Pott, danseuse-étoile de la compagnie, en les sculptant sur elle ; un processus qui a demandé un an de travail. Copie de l’original, le costume de couleur sable ,fait d’un fin maillage, permet une véritable liberté de mouvement.

Comme elles n’ont pas retrouvé la musique originale, Virginie Mécène et Janet Eilber ont choisi la musique de Ramon Humet, un mois avant la première. Rendant hommage à Martha Graham, elles réadaptent ce morceau du compositeur espagnol dont la musique apparaît ici en totale adéquation avec la pièce.

Natasha M Diamond-Walker et Anne Souder, vont aussi travailler ce rôle. Ce solo sera repris  par Aurélie Dupont pour six représentations à l’Opéra-Garnier. Elle  apprécie le style de Martha Graham depuis sa découverte à l’école de danse de ce même Opéra. Elle connaît  bien Virginie Mécène, puisqu’elles ont travaillé ensemble lors de la célébration des  quatre-vingt-dix ans de la compagnie Martha Graham à New-York (voir Le Théâtre du blog).
La répétition à laquelle nous avons assisté nous révèle l’intimité d’une recréation originale. Pour Virginie Mécène , il faut «s’inspirer de sa propre mémoire ancestrale, de sa connexion avec la terre, c’est le bas du corps qui fait monter les mouvements du reste du corps, il faut être à l’écoute de ses organes, de son corps vivant ». « Et dit Aurélie Dupont,  c’est très simple et en même temps très beau. C’est une danse de la maturité du corps, il faut avoir conscience de son corps, cela s’apprend avec le temps ». Ces artistes confirment que cette simplicité des mouvements qui évoluent avec quelques détails dans leurs variations, révèle une grande beauté esthétique. Allez à l’Opéra Garnier découvrir les formidables danseurs de la Martha Graham Dance Company et retrouver Aurélie Dupont sur cette même scène depuis ses adieux il y a trois ans…

Jean Couturier.

Opéra Garnier 8, rue Scribe,Paris IX ème, du 3 au 8 septembre.

 

 

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