Les Sots sous le clair de lune de Teodor Mazilu, mise en scène d’Anca Bradu

Les Sots sous le clair de lune de Teodor Mazilu, mise en scène d’Anca Bradu (en roumain, surtitré en français)

0A0FCD3B-8A1E-4643-8A19-0C22E775DCF0 Pour célébrer le 31 août,  Journée de la langue roumaine, l’Institut Culturel Roumain présente des créations du Théâtre Matei Visniec, à Suceava, en Bucovine, au Nord-Est du pays. «Je me suis beaucoup impliqué, dit Matei Visniec, dans la « construction » artistique de ce lieu de création et de diffusion, de rencontres et de débats. » Inaugurée en 2016, cette scène porte le nom du dramaturge qui nous invite aussi à découvrir sa région natale, et elle organise tous les printemps, en mai, un festival de « théâtre international de dimension francophone »…

 Pour cette première tournée en France, le Théâtre Matei Visniec met en valeur le répertoire roumain contemporain. Avec d’abord, une pièce de Teodor Mazilu, auteur qui dénonçait, dans les années soixante-dix, et malgré la censure, les dérives du régime. En particulier, la corruption généralisée. Une question ne semblant en rien avoir perdu de son actualité : le succès que rencontre ce spectacle rencontre un beau succès dans le pays… On assiste ici aux chassés-croisés de deux couples mal assortis, dans une intrigue construite en miroir : Gogu, un escroc notoire, quitte la trop honnête Clémentine, moraliste et pleurnicharde, pour l’aguicheuse et délurée Hortense qui s’ennuyait auprès de « l’incorruptible» contrôleur financier Emilian; au désespoir, celui-ci renoncera-t-il à exercer un contrôle fiscal sur les malversations de Gogu, pour récupérer sa pulpeuse moitié ? Après bien des péripéties, ces histoires d’amour où se mêlent les intérêts pécuniaires ne peuvent que mal tourner…

Sous couvert de burlesque, que la mise en scène souligne avec une gestuelle et une musique de cabaret signée Ovidiu Iloc, Teodor Mazilu épingle, dans cette parodie qui confine à l’absurde, une société hypocrite. Les acteurs sont  tous excellents, et Anca Bradu parvient à mettre à distance une dramaturgie un peu datée mais qui renvoie avec humour aux années noires du régime de Nicolae Ceaușescu.

Ce festival présente deux autres créations : Kebab de Gianina Carbunariu, mise en scène de Daviel Iordan, et Chats, texte et mise en scène de Bobo Burlacianu. Il offre aussi l’occasion de découvrir l’hôtel de Béhague qui abrite depuis 1939, l’ambassade de Roumanie. Edifié en 1867 pour la comtesse Amédée de Béhague, cet hôtel particulier possède, entre autres trésors, un théâtre dont les colonnes de porphyre et les mosaïques de style byzantin, ont valu au bâtiment le surnom de « Byzance du VII ème arrondissement ».  

 Mireille Davidovici

Hôtel de Béhague, 123 rue Saint-Dominique, Paris VIIème, jusqu’au 6 septembre,.

https://www.eventbrite.fr/e/inscription-kebab-48326162854

 

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