Le Dindon de Georges Feydeau, adaptation et mise en scène de Nikos Mastorakis

 

Πουλιά στον αέρα (Le Dindon) de Georges Feydeau, adaptation et mise en scène de Nikos Mastorakis

62E08E5C-40D2-4429-BCE6-CD645013EDBBAvec ce Dindon, sobrement dite « pièce en trois actes », l’auteur veut rompre avec les codes de l’ancien vaudeville, et atteindre un comique universel, même si elle a été créée dans le temple du genre: le Palais-Royal à Paris, le 8 février 1896. L’intrigue? Comme toujours chez ce grand dramaturge français, d’une redoutable complexité… Vatelin, un avoué (une sorte de notaire) est menacé de scandale par son ancienne maîtresse, Maggy Soldignac -Svetlana dans cette adaptation- s’il refuse de lui donner rendez-vous. Vatelin demande alors à son ami Pontagnac, l’adresse d’un hôtel spécialisé. Lequel va essayer de séduire Lucienne, la femme de Vatelin  mais elle ne veut lui céder que s’il lui prouve l’infidélité de son mari. Pontagnac tient donc l’occasion rêvée.

A l’acte II, dans la chambre 39 de l’hôtel Amour, Pontagnac a installé sous le matelas deux sonnettes électriques qui signaleront le moment où les amants pourront être surpris par Lucienne. Mais les choses se corsent: Soldignac l’époux de Svletana, y a rendez-vous avec une prostituée, Amandine que fréquente aussi Rédillon, un autre amoureux de Lucienne Vatelin. Au troisième acte, tous les malentendus disparaissent dans un happy-end à la satisfaction de tous… Nikos Mastorakis respecte ici l’esprit du texte, sans trouvailles de mise en scène qui casseraient sa structure. Et grâce à un bon rythme, la panique des personnages provoque le rire et le metteur en scène renforce le comique de la pièce, grâce au jeu, disons généreux, qu’il impose aux acteurs. Le décor de Manolis Pantelidakis et les costumes sombres de Katerina Papanikolaou servent au mieux cette célèbre pièce si souvent jouée.

Christos Chatzipanagiotis (Vatelin) et Vicky Stavropoulou (Lucienne, son épouse)  forment un duo exceptionnel. Giorgos Chraniotis (Pontagnac) et Ioannis Papazisis (Rédillon)  sont des amants qui draguent impudemment toutes les femmes, mariées ou pas. Marilou Katsafadou (Madame Pontagnac) et Christina Tsafou (Joséphine) créent des personnages complexes. Théodora Tzimou (Svetlana) et Konstantia Christoforidou (Amandine) incarnent des femmes prêtes à satisfaire l’appétit sexuel des hommes. Dimitris Liolios (Soldignac) et Giannis Roussos (Victor)  jouent avec avec aisance ces petits rôles qui ont toujours de l’importance chez Georges Feydeau. Nikos Arvanitis et Maria Konstantaki (Monsieur et Madame Pensar) forment un curieux couple où la communication est difficile: lui, drague les garçons, et elle, est sourde! Bref, une comédie amusante et bien menée mais pas seulement, puisqu’elle traite aussi de l’éternelle complexité des relations conjugales et de l’infidélité dans les couples mariés …        

Nektarios-Georgios Konstantinidis

Théâtre Aliki, 4 rue Amerikis, Athènes (Grèce). T. : 0030 210 32 100 21.

 

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