Le Lac des cygnes, chorégraphie de Radhouane El Meddeb.

Le Lac des cygnes, par le ballet de l’Opéra national du Rhin, chorégraphie de Radhouane El Meddeb.

®Agathe Poupeney

©Agathe Poupeney

Bruno Bouché, directeur du Centre National de la Danse/Ballet de l’Opéra national du Rhin  aux trente-deux artistes permanents, présente un Lac des cygnes atypique. Il en a confié la réalisation à Radhouane El Meddeb dont nous avions vu, au festival d’Avignon 2017,avec  Face à la mer pour que les larmes deviennent des éclats de rire (voir Le Théâtre du Blog).

Le chorégraphe, formé au théâtre en Tunisie et passionné de danse, aime surprendre:  «J’ai envie, dit-il, de déconstruire l’écriture classique en gardant son excellence et sa magie, pour la rendre plus romantique et émotionnelle, en agissant sur le corps dans sa partie charnelle et émotive.»  Beau manifeste mais partiellement tenu : au début, les danseurs s’observent les uns  les autres, un peu perdus sur le grand plateau de Chaillot.

L’intelligente scénographie d’Annie Tolleter évoque le ballet d’origine: des tutus sur des portants encadrent la scène, et au fond, un tulle transparent laisse apparaître un grand lustre de cristal et un tutu géant. Celestina Agostino, connue pour sa  boutique Mariage, au Bon Marché Rive Gauche à Paris, casse les codes habituels: hommes et femmes portent une culotte blanche, parfois recouverte d’une jupette. La musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski, diffusée par fragments, est entrecoupés de moments silencieux.
Mais nous nous laissons prendre au langage du chorégraphe qui nous réserve de belles surprises,  comme cette avancée de la troupe, martelant sur pointes la scène avant que la musique ne commence… Et  il y a des moments privilégiés où, comme chez Pina Bausch, les danseurs en groupe puis individuellement qui,au bord du plateau, nous cherchent du regard. Nous avons à reconstruire mentalement les différentes séquences pour retrouver le fil narratif de cette œuvre mythique, dansée ici en une heure trente.  Et il y a une scène magique: après une  heure, chaque interprète enlève ses pointes, symbole du ballet classique, pour danser librement…

Jean Couturier

Le spectacle a été présenté au Théâtre national de la Danse de Chaillot, 1 place du Trocadéro, Paris ( XI ème) du 28 au 30 mars.


Archive pour 4 avril, 2019

Le Lac des cygnes, chorégraphie de Radhouane El Meddeb.

Le Lac des cygnes, par le ballet de l’Opéra national du Rhin, chorégraphie de Radhouane El Meddeb.

®Agathe Poupeney

©Agathe Poupeney

Bruno Bouché, directeur du Centre National de la Danse/Ballet de l’Opéra national du Rhin  aux trente-deux artistes permanents, présente un Lac des cygnes atypique. Il en a confié la réalisation à Radhouane El Meddeb dont nous avions vu, au festival d’Avignon 2017,avec  Face à la mer pour que les larmes deviennent des éclats de rire (voir Le Théâtre du Blog).

Le chorégraphe, formé au théâtre en Tunisie et passionné de danse, aime surprendre:  «J’ai envie, dit-il, de déconstruire l’écriture classique en gardant son excellence et sa magie, pour la rendre plus romantique et émotionnelle, en agissant sur le corps dans sa partie charnelle et émotive.»  Beau manifeste mais partiellement tenu : au début, les danseurs s’observent les uns  les autres, un peu perdus sur le grand plateau de Chaillot.

L’intelligente scénographie d’Annie Tolleter évoque le ballet d’origine: des tutus sur des portants encadrent la scène, et au fond, un tulle transparent laisse apparaître un grand lustre de cristal et un tutu géant. Celestina Agostino, connue pour sa  boutique Mariage, au Bon Marché Rive Gauche à Paris, casse les codes habituels: hommes et femmes portent une culotte blanche, parfois recouverte d’une jupette. La musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski, diffusée par fragments, est entrecoupés de moments silencieux.
Mais nous nous laissons prendre au langage du chorégraphe qui nous réserve de belles surprises,  comme cette avancée de la troupe, martelant sur pointes la scène avant que la musique ne commence… Et  il y a des moments privilégiés où, comme chez Pina Bausch, les danseurs en groupe puis individuellement qui,au bord du plateau, nous cherchent du regard. Nous avons à reconstruire mentalement les différentes séquences pour retrouver le fil narratif de cette œuvre mythique, dansée ici en une heure trente.  Et il y a une scène magique: après une  heure, chaque interprète enlève ses pointes, symbole du ballet classique, pour danser librement…

Jean Couturier

Le spectacle a été présenté au Théâtre national de la Danse de Chaillot, 1 place du Trocadéro, Paris ( XI ème) du 28 au 30 mars.

DAROU L ISLAM |
ENSEMBLE ET DROIT |
Faut-il considérer internet... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Le blogue a Voliere
| Cévennes : Chantiers 2013
| Centenaire de l'Ecole Privé...