Casanova Le pardon de Christian Rome, mise en scène Jean Louis Tribes,
Casanova Le Pardon de Christian Rome, mise en scène de Jean-Louis Tribes
Cela se passe dans un salon bourgeois à Dresde en 1770. Zanetta, soixante- cinq ans, a joué jeune avec succès les pièces Goldoni. Elle retrouve son fils Casanova, le célèbre séducteur, aussi intelligent que cynique, qui en lui quarante-cinq. Mais ils ne se sont pratiquement jamais vus et ne se connaissent que de réputation. Casanova a été élevé par sa grand-mère. Sa mère lui parle de ses difficultés: son compagnon, en train de mourir, refuse de la coucher sur son testament…
Casanova plaisante : « L’argent, ça va, ça vient. De toutes façons, l’argent est une vaste plaisanterie, je ne crois pas à l’amitié, ni à l’amour !» Il veut partir mais sa mère le retient. Ils se mettent alors à jouer aux cartes et boivent du vin. «J’aimerais, dit-il, revoir Venise. »
La mère lui raconte une aventure de son amant avec une jeune actrice, elle manque de s’évanouir, son fils la soutient: «Je veux juste vous aider, mère, mais vous m’avez toujours détesté ! ». Elle lui demande pardon, il veut l’embrasser, elle le repousse. Un duo insolite interprété par les énergiques comédiens que sont Marie-Christine Adam et Alain Sportiello. Mais cette entrevue réussit-elle à faire spectacle? Une fausse bonne idée? Le dialogue, assez conventionnel, ne nous a pas semblé être tout à fait à la hauteur des aventures et de la personnalité de ce personnage… de théâtre.
Edith Rappoport
Le Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs, Paris ( VI ème) du mardi au samedi à 19 h, jusqu’au 11 août. T. : 01 45 44 57 34.