J’admire l’aisance avec laquelle tu prends des décisions catastrophiques de Jean-Pierre Brouillaud, mise en scène d’Eric Verdin

J’admire l’aisance avec laquelle tu prends des décisions catastrophiques de Jean-Pierre Brouillaud, mise en scène d’Eric Verdin

22FF20B0-B09B-4DDE-9C7E-55BF2DA131B0Un couple en pleine crise. Le mari, un avocat (Renaud Danner), ne trouve plus de travail dans son secteur et dépose le bilan, puis dépose une candidature pour être éboueur. Il avoue avoir  quitté le privé pour entrer… dans le secteur public, à Oriane, son épouse (Mathilde Lebrequier) qui en est indignée.

 Il se dit «agent de propreté urbaine». Oriane est furieuse et une longue diatribe s’ensuit : « J’ai cinquante ans, je n’ai pas d’enfant, j’ai peur de nous ! » Elle finit par vider les poubelles sur le plateau envahi de papiers qu’ils balayent tous les deux. Enfin, bonne nouvelle, elle lui dit qu’elle est enceinte….

Les personnages de cette comédie sont bien de notre époque et parfaitement crédibles et l’auteur sait mettre en scène de façon comique un couple avec ses conflits habituels qui tournent à l’aigre, quand lui veut  imposer sa virilité et prendre le pouvoir sur elle…
Mais à la fin, chacun acceptera l’autre et ils auront la chance de pouvoir oublier le passé, leurs différences et leurs querelles, pour construire enfin un avenir ensemble et élever leur futur enfant.
Un duo insolite bien joué et mis en scène,  plein d’une belle vigueur.

Edith Rappoport

Le spectacle a été joué au Théâtre de la Reine Blanche, 2 bis Passage La Ruelle Paris (XVIII ème), du 27 au 31 août. T. : 01 40 05 06 96. 

 


Archive pour 7 septembre, 2019

Entretien avec Stéphane Hillel, metteur en scène et directeur du théâtre des Bouffes-Parisiens

 

Entretien avec Stéphane Hillel, metteur en scène et directeur du théâtre des Bouffes-Parisiens

 

Sept Ans de réflexion, une pièce qui a inspiré le célèbre film de Billy Wilder (1955) avec Marylin Monroe. Né cette année-là, Stéphane Hillel est de ceux qui, comme Sacha Guitry, Louis Jouvet, Pierre Fresnay, Marie Bell, Jean-Claude Brialy, Bernard Murat… sont passés du plateau, au fauteuil de directeur d’un théâtre privé. Stéphane Hillel a joué trente pièces, en a mis en scène une vingtaine et en connaît, depuis 2003, les plaisirs et les affres de la direction…

-Comment s’est effectué votre passage du métier de comédien à celui de metteur en scène, puis de directeur?

-J’ai eu de très belles expériences d’acteur comme, entre autres en 1984, avec Les Temps difficiles d’Edouard Bourdet, mis en scène par Pierre Dux, au Théâtre des Variétés, dirigé alors par Jean-Michel Rouzière. Gérard Caillaud me remarqua et m’engagea pour une longue tournée de 89 à 93, dans Les Palmes de monsieur Schutz de Jean-Noël Fenwick. Mais je ne m’amusais plus : quand on joue beaucoup et trop longtemps, on a envie de se régénérer…

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(C) jean Couturier

J’ai eu alors le désir d’avoir un lieu avec les outils nécessaires pour monter mes spectacles. Le Théâtre de Paris a entendu mon envie et en 2003, je suis devenu directeur artistique, puis directeur, un an après. Il appartenait alors  à Alain Duménil et en 2013, Jacques-Antoine Granjon , le directeur de vente-privées.com,  a racheté successivement le Théâtre de Paris, La Michodière, puis Les Bouffes-Parisiens dont je suis devenu avec Richard Caillat et Dominique Dumont, le co-directeur jusqu’en juin dernier.

-Qui a eu l’idée de monter ici Sept Ans de réflexion et quelles ont été les difficultés rencontrées pour créer cette pièce américaine ?

-Cinéfrance, les coproducteurs de La Garçonnière, mis en scène par José Paul, que j’avais programmé au Théâtre de Paris en 2017 avec Guillaume de Tonquédec dans le rôle principal, ont acheté les droits de Sept Ans de réflexion. D’où l’idée de monter la pièce de George Axelrod qui, en 1952 donc trois ans avant le film de Billy Wilder, avait eu un énorme succès à Broadway. L’histoire? Richard (Guillaume de Tonquédec) passe à l’acte, après avoir été séduit par sa voisine du dessus, (Alice Dufour), un rôle que jouait Marylin Monroe : ce qui n’est pas le cas dans le film, à cause de la censure de l’époque ! Mais, comme la pièce bascule en permanence, de la réalité aux fantasmes, il faut que les comédiens et donc le public l’admettent.

L’acteur français a, en général, besoin d’une explication psychologique  pour passer d’un état à un autre. Une particularité qui tient peut-être à l’influence de Descartes mais qui n’existe pas chez les comédiens anglo-saxons qui passent d’un état à un autre plus rapidement. Il nous faut à nous, plus de temps. C’est un beau pari. Nous avons commencé un premier travail avec toute l’équipe dont Gérald Sibleyras l’auteur de l’adaptation, pendant quinze jours en mai et depuis août, nous poursuivons les répétitions dans le décor années cinquante au Théâtre des Bouffes-Parisiens…

Jean Couturier

À partir du 17 septembre, Théâtre des Bouffes-Parisiens, 4 rue Monsigny, Paris  (II ème), T. 01.42.96.92.42/ 44.

 

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