Stellaire de et par Romain Germond et Jean-Baptiste Maillet
Stellaire de et par Romain Germond et Jean-Baptiste Maillet
Artistes associés au Théâtre de la Ville, ces auteurs y ont travaillé en résidence pour ce nouveau spectacle. Ce n’est pas un film, ni une pièce avec des comédiens. L’un est musicien avec une partition, une bande enregistrée avec des sons très sophistiqués, voire une manipulation d’objets dans une cuve d’eau pour des bruitages en direct. Pas neuf mais cela marche à tous les coups. L’autre manipule à vue, parfois avec l’aide du premier, de petits objets ou éléments sur une surface vitrée qui sont projetés sur grand écran et ils nous parlent de la naissance de l’univers mais aussi de sa fin avec la disparition du soleil… Le début, avec un récit remarquablement dit par Saadia Bentaïeb et des millions d’étoiles finement représentées par des jets de poudre sur la vitre, fonctionne bien mais ensuite les choses se gâtent et le spectacle part dans tous les sens… Avec notamment une histoire d’amour de jeunes gens dessinés que l’on retrouvera à la fin, toujours en dessin, mais âgés et assis sur un banc. Le jeune public se met à hurler quand ils s’embrassent gentiment. La virtuosité technique est indéniable mais on s’ennuie vite et on se dit comme soi-disant Kafka que l’éternité -c’est à dire une heure et quelque- c’est long surtout sur la fin… Vos enfants ou vos petits-enfants méritent mieux que cela. Philippe du Vignal