L’Avenir, texte, conception et interprétation de Clément Bondu…
Ecrivain, metteur en scène et cinéaste, Clément Bondu a écrit, entre autres, Nous qui avions perdu le monde, une fresque musicale dont le second volet a été créé au Théâtre de la Cité internationale. Et Dévotion, dernière offrande aux dieux morts, réalisée avec la promotion 2019 de l’E.S.A.D. , a été créée au dernier festival d’Avignon..
Créé l’an passé aux Plateaux Sauvages, Paris (XX ème) L’Avenir, poème dramatique et élégie à la beauté fragile du monde, parle d’une Europe dévastée. Cela se passe dans la chambre 411 d’un hôtel soviétique à l’abandon. Les images en noir et blanc défilent sur un écran. L’Europe n’est plus hospitalière et il y a, sur les routes, des hordes fuyant une catastrophe inconnue.
Dans une brume dorée, ses deux musiciens et Clément Bondu nous emmènent « dans un état proche de l’hypnose, entre nostalgie d’un paradis perdu et espoir d’un renouveau qui tarde à venir » Debout à l’avant-scène, le narrateur évoque des événements imaginaires comme s’ils avaient eu lieu. Un lyrisme noir éclairé par une musique aux rythmes troublants inventée pendant les répétitions… Mais on se perd vite dans ce poème sur lequel Clément Bondu a travaillé pendant des années: un voyage étrange sans véritable fil rouge, rêvé par l’auteur à travers de fausses archives. Et il est bien difficile de le suivre dans son étonnante rêverie…
Edith Rappoport
Le spectacle a été joué du 7 au 19 novembre, au Théâtre de la Cité Internationale, 17 boulevard Jourdan, Paris (XIV ème).