Paradoxe(s) Gilles David, s’entretient avec Laurent Goumarre

Portrait d’Acteurs

Paradoxe(s) : Gilles David, sociétaire de la Comédie-Française s’entretient avec Laurent Goumarre

Prénom NomCe comédien et metteur en scène enseigne au Conservatoire national d’art dramatique. A soixante ans passés, il a vécu  beaucoup d’aventures théâtrales avec des metteurs en scène comme Antoine Vitez, Alain Françon, Stéphane Braunschweig… et de grands auteurs : Edward Bond, Michel Vinaver.
En 2007, il entama une nouvelle carrière  comme pensionnaire à la Comédie-Française et sept ans plus tard , en devint le cinq cent vingt-septième sociétaire. Actuellement en congé de la grande maison jusqu’au 29 décembre, il joue dans Mort prématuré d’un chanteur populaire dans la force de l’âge de Wajdi Mouawad,  coécrit avec Arthur H (voir Le Théâtre du Blog).

Ses réponses aux questions de Laurent Goumarre nous révèlent une  conscience aigüe du travail collectif. Il parle de tous ses camarades du Français avec émotion : «Même si on aime cette maison, il faut se faire aimer d’elle. » Mais il s’y sent pourtant bien aujourd’hui : «Je me sens à la maison, je ne me lasse pas.» Il apprécie la venue de nouveaux metteurs en scène et l’idée de faire du théâtre vingt-quatre heures sur vingt-quatre, l’enchante pleinement.

Il se remémore les épopées théâtrales qu’il a vécues. Il se souvient de sa première expérience de comédien à l’école, dans le rôle de la Mère Louve dans le Livre de la jungle de Rudyard Kipling et avoir ressenti un état de grâce : «C’était là où je me sentais bien, la scène.»

Marqué par ses deux professeurs au Conservatoire national d’art dramatique, Pierre Vial et Michel Bouquet, il évoque aussi l’enseignement d’Antoine Vitez, avec qui on pouvait «faire  théâtre de tout» et l’aventure du Soulier de Satin de Paul Claudel, au festival d’Avignon 1987. Aujourd’hui, professeur, il  dit, au sujet de l’interprétation :«Il faut toujours regarder la structure du texte, ce qui fait jouer, c’est le sens du texte.» Et quand il parle du passé: pour lui, «Le théâtre est l’art du présent, je suis en appétit de ce qui va se faire dans le futur, sans regarder le passé.» Modeste, il questionne le paradoxe du comédien : «L’image que l’on dégage dans  la vie n’est pas celle que l’on montre sur un plateau et sur la scène, on lâche les chiens.»

 Nous avons assisté durant une heure à un beau moment de sincérité.

Jean Couturier

Spectacle vu le 9 décembre, Studio de la Comédie-Française, Pyramide inversée,  99 rue de Rivoli,  Paris ( Ier). T. : 01 44 58 98 58

 

 

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