1 #Teatr_rus, une exposition de quatre siècles de théâtre russe

 1 #Teatr_rus, une exposition de quatre siècles de théâtre russe

©Béatrice Picon Vallin

©Béatrice Picon Vallin

Qu’est-ce qu’une exposition de théâtre? Une présentation raisonnée d’objets, documents textuels, visuels, sonores, audiovisuels sur un spectacle, un(e) artiste de théâtre: metteur en scène, acteur, scénographe, costumier, etc. sur une période déterminée ou concernant un genre spécifique : opéra, théâtre de marionnettes… Mais aussi un défi lancé à ses concepteurs et au public… Comment parler de tout, des origines à aujourd’hui, même en n’utilisant que les fonds du seul musée du théâtre Bakhrouchine à Moscou, enrichi de quelques objets de musées de province (Kostroma, Novgorod) et de ceux de républiques autonomes comme la Khakassie. Mais aussi de ceux de réserves des théâtres moscovites.

©Béatrice Picon Vallin

©Béatrice Picon Vallin

Mais comment faire face à la totalité d’une chronologie, mais aussi au désordre inhérent à l’hétérogénéité des objets et documents réunis dans tout musée de théâtre….  #Teatr_rus se vit, plus qu’elle ne se regarde, avec le parcours conçu par l’artiste et conceptrice Vera Martynov pour les espaces du Nouveau Manège…  Un parcours libre mais labyrinthique où les éléments exposés sont le plus souvent visibles à travers des grillages et où, aux traces des œuvres, se mêlent des objets insolites de la vie des coulisses, du quotidien théâtral, des réserves ou entrepôts, des objets « perdus », de curiosités. Bref, tout un bric-à-brac, à première vue sans importance pour l’art : draperies à franges et fleurs défraichies, jambes en carton et masques, chaussures de toute sorte et tuyaux de secours d’incendie, morceaux de mobilier, sacs et malles, etc. empilés pêle-mêle, dans les allées qui composent ce parcours.

On erre entre les puissantes métaphores incarnées : la censure à laquelle a souvent eu affaire le théâtre russe pendant  les quatre siècles de son existence  et  le foisonnement de traces laissées par l’activité collective et ininterrompue des artistes de théâtre. Mais une errance bénéfique qui intrigue et constitue une véritable expérience. Lors de notre visite, deux Russes s’étonnaient de cette étrange et gigantesque installation sur l’histoire de leur théâtre et disaient avec conviction : « Il faut absolument revenir. »
 

©Béatrice Picon Vallin

©Béatrice Picon Vallin

#Teatr_rus est une exposition immersive qui donne à sentir un mouvement, une dynamique artistique puissante mais non orientée vers un «progrès» : magnifiques sont les objets dans les salles du fond, concernant les débuts du théâtre russe : machines à produire les bruits de la nature, personnages du Petrouchka, le Guignol russe, etc. Mais cette exposition montre aussi le cheminement de la conquête de la liberté artistique : traversée en son centre par ce que nous appellerions « le corridor de la mort », dédié à Vsevolod Meyerhold.

A côté d’accessoires comme les vases d’un spectacle de Valentin Ploutchek, son acteur et qui était un cousin de Peter Brook, on trouve la photo anthropométrique bien connue de Meyerhold, quand il fut arrêté! Puis, les uns à côté des autres et, sont placardés, à même le grillage, les documents concernant son arrestation, son procès, ses abjurations, sa condamnation à mort. Des mots manuscrits ou tapés à la machine  où l’artiste se défend et où le pouvoir condamne, assassine.

Autour de ce «couloir de la mort» qui paraît central de par son ascétisme radical, sont aussi exposés sur les grillages et/ou derrière, dans un chaos subtilement chronologique, les fleurons de l’histoire théâtrale de Russie: esquisses, affiches, tableaux et objets. Très peu de photos de spectacles ou de théâtre en-dehors de celle du fondateur du Musée, le grand collectionneur Alexeï Bakhrouchine et sa famille. Merveilleuses esquisses de K. Valts (XIX ème siècle), sobres et impressionnantes propositions de V. Tatline, L. Popova, K. Ryndine, et tant d’autres ! Les  belles affiches des années 1920 dialoguent entre elles et un «vertep» (un castelet à plusieurs étages pour petites marionnettes ) éclairé de l’intérieur, semble revivre ici.

Le spécialiste reconnaît les spectacles-manifestes mais découvre aussi des objets inconnus et passionnants; les visiteurs moins expérimentés, sont attirés, eux, par tant de richesses et de beauté exposées, avec des cartels soigneusement composés et bien lisibles. Et il y a tout un univers sonore : des voix d’acteurs, un bruit lancinant de papier froissé, de pages que l’on tourne, des airs d’opéra, puisque cet art est ici présent, tout comme le théâtre de marionnettes. Un univers sonore-bruit de fond constant, nous accompagne dans un voyage parfois énigmatique comme doit toujours l’être un peu le beau, le grand théâtre… Des voix du passé animent les trouvailles des artistes d’avant-garde ou non, et la pagaille inséparable de la vie quotidienne d’un théâtre.

Mais le but de l’exposition est aussi sans aucun doute pédagogique: un groupe d’enfants de dix ans la parcourait, accompagné par leur instituteur qui la commentait. A la fois amusés, intéressés, curieux de découvertes insolites et silencieux devant les tragédies humaines ou les chefs d’œuvre exposés. Les curateurs: Dmitri Rodionov, Natalia Pivovarova, Natalia Kaminskaïa, comme l’artiste et conceptrice Véra Martynov ont mis en exergue à cette grandiose exposition : «C’est seulement au théâtre, sans l’enseignement personnel de leurs tuteurs scolaires  mais sous le seul charme du divertissement, que les jeunes gens apprennent la qualité dans leurs relations avec les autres, la vertu dans leur vie, et acquièrent de nouvelles capacités pour leur corps et leur esprit.»

Une citation, tirée d’une lettre de 1790 où Ivan  Romanovitch von Liven demande que soit fondé un petit théâtre dans la ville d’Arkangelsk et indique aussi un autre objectif de cette initiative du Musée théâtral Bakhrouchine aux multiples activités : partager la confiance accordée au Théâtre d’hier et d’aujourd’hui, faire sentir son importance indubitable dans la culture et la vie russes, signifier sa lutte pour être entendu, compris, libre et émanciper ses spectateurs…

Béatrice Picon-Vallin

Exposition présentée à Moscou en décembre 2019.

    

 


Archive pour 13 janvier, 2020

Hedda de Sigrid Carré-Lecoindre, mise en scène et jeu de Lena Paugam

Hedda de Sigrid Carré-Lecoindre, mise en scène et jeu de Lena Paugam

2019-hedda-5928En ces temps où le nombre des femmes tuées en France sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, ne cesse de nous hanter, cette pièce offre une plongée très opportune dans la destruction d’une relation. Seule en scène, une femme dévide le fil de son histoire, depuis une rencontre amoureuse. Ici, point de souffrance sociale ou d’enfance maltraitée : le couple appartient à  la classe dite « moyenne supérieure ».

L’amour cimente leur relation et la petite fille qui naît va les rapprocher encore. On sait gré à l’auteure d’avoir pris le temps d’installer cette rencontre, de nous avoir laissé faire connaissance avec les protagonistes. Le temps de croire, nous aussi, à cet amour. Mais le diable dormait sous l’apparence d’une vie confortable… Elle, qui avait quelques difficultés à s’exprimer, a trouvé sa voie. Son succès professionnel éclate et renvoie son homme, du moins, le croit-il, du statut d’un Pygmalion, à celui de simple conjoint. Blessure narcissique. Début des crises de colère, puis des coups.

Sigrid Carré-Lecoindre accorde une place aussi forte au désespoir de l’homme, qu’à la terreur de la femme et n’adopte pas de discours moralisateur. Comment parler d’une folie où chacun joue sa vie, avec ses pauvres moyens, ambiguïtés, contradictions, et espoirs  mais aussi sa culpabilité ? L’autre, sur lequel sont projetés les fantasmes les plus fous, cristallise les peurs enfantines de dépossession et d’abandon. L’affaire se joue à deux. 

L’auteure offre une partition à plusieurs voix, tantôt dans le fil du récit comme une histoire qui nous serait rapportée par une narratrice tantôt dans l’intimité du ressenti de la femme, telle une adresse par-delà le temps qui a passé. Des années de silence se trouvent ramenées à la surface par cette catharsis  et à une distance qui évite le mélodrame. Même si l’homme s’exprime par le seul récit qu’elle rapporte, il n’est pas pour autant cloué au pilori. Vacarmes qui résonnent  dans le silence des humiliations dissimulées, détresses qui habitent les violences tues… Tout ce chaos émotionnel assigne l’un et l’autre à se tenir comme dans une forteresse assiégée. L’issue n’est  pas forcément tragique et le coup de trop peut devenir celui qui sauve : hospitalisation obligatoire et fin du silence.

Comment la violence peut-elle naître d’un amour? De circonstances infimes, de brisures à peine sensibles. Une terrible frustration qui succède à l’humiliation. Et la perte de contrôle n’est alors pas loin… Grâce à cette narratrice, nous pouvons rester à la lisière de l’histoire et éprouver, chacun pour notre compte, le possible dérapage. Lena Paugam navigue avec finesse au milieu des vagues émotionnelles, de la première rencontre amoureuse, à la sortie du tunnel conjugal. Aidée en cela par une création sonore qui  évite toute dramatisation.  Mais une direction d’acteur extérieure lui aurait sans doute permis d’aiguiser son jeu. Et lui aurait d’éviter de se perdre dans quelques déplacements approximatifs…

 Marie-Agnès Sevestre

 Jusqu’au 29 mars, Théâtre de Belleville, 16 passage Piver, Paris (XX ème). Le 6 février, Maison du Théâtre, 8 rue des Majots, Amiens (Somme).

Le 5 mars, Théâtre des Jacobins, 6 rue de l’Horloge,  Dinan (Côtes-d’Armor).

Le 2 avril, L’Agora, Scène Nationale de l’Essonne, allée de l’Agora, Evry (Essonne)  et du 7 au 9 avril, Le Liberté-Scène Nationale, place de la Liberté, Toulon (Var).

Détails de Lars Norén, mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia

©christophe martin

©christophe martin

Détails de Lars Norén,  traduction de Camilla Bouchet et Amélie Wendling,  mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia

Lars Norén, auteur suédois né en 1944, publia ses premiers recueils de poèmes à dix-neuf ans : Lilas, Neige, Résidus verbaux d’une splendeur passagère. Un an plus tard, il fut admis à l’hôpital psychiatrique pour schizophrénie et écrivit alors plusieurs livres sur cette douloureuse expérience. En 1973, publia une pièce Le Lècheur des princes.

Son théâtre d’inspiration autobiographique est proche de ceux d’August Strindberg, Eugene O’Neill ou Ingmar Bergman, avec des situations familiales ou sociales, psychiques tendues. Avec Oreste en 1980 à Stockholm, Lars Norén devient un dramaturge reconnu en Suède et dans les pays scandinaves… En France, ses pièces ont été traduites et souvent montées, notamment par Jean-Louis Martinelli qui avait créé Personkrets, Kliniken, Calme et Détails dans une remarquable mise en scène (2008) avec Marianne Basler et Stéphane Freiss. L’auteur, lui, avait mis en scène une de ses dernières pièces Poussière il y a deux ans à la Comédie-Française (voir Le Théâtre du Blog).

 Ici, cela se passe dans les années 1990… Emma, une jeune apprentie-écrivaine de vingt-sept ans  est venue rencontrer Erik, un éditeur qui parait assez chaleureux mais qui en fait a un certain  cynisme , même s’il se veut drôle. Elle a envoyé son premier roman mais il ne lui a jamais répondu. Commencera vite une histoire d’amour, même si Emma, encore mariée, va divorcer, et a déjà une  liaison avec Stefan, un jeune dramaturge de trente et un ans qui se retrouvera aux urgences d’un hôpital pour de graves insomnies. Où un médecin Ann, la femme d’Erick -ils ont tous les deux la quarantaine- va le soigner…

Pendant dix ans- la date s’inscrit à chaque fois en vidéo sur le décor- on va suivre ce quatuor intello-bobo qui lit Paul Auster, va dans les cafés branchés, fait du sport et suit l’actualité artistique contemporaine. Dans de très courtes scènes, seuls ou en couple (mais les combinaisons restent limitées à onze ce qui les fait revenir assez souvent!), ces personnages vont se retrouver, par hasard, ou au gré des circonstances. A Stockholm surtout, avec Erick et Stephan dans une salle de sport ou une librairie où Emma travaille pour gagner sa vie et retrouve Stephan. Mais aussi par hasard, à Florence où ces couples visitent le Musée des Offices et se retrouvent devant La Vénus d’Urbin (1538) du Titien, très sensuelle avec son regard posé sur le visiteur. Ou à New York où Erik est allé travailler et où il retrouve Emma. Les couples se font et se défont réciproquement. Union, désunion: à quoi bon et quelle différence à la fin, semblent-ils penser, chacun lourd d’expériences douloureuses… «Plein de petits riens, dit Frédéric Bélier-Garcia, finissent par dessiner la Vie, selon l’angle sous lequel on les observe. »

 Ce théâtre d’inspiration autobiographique est proche de ceux d’August Strindberg, Eugene O’Neill ou Ingmar Bergman, et où le climat psychique sous des airs de grande politesse reste toujours très tendu, et cela quel que soit le sexe ou les relations conjugales. Avec Oreste en 1980 à Stockholm, Lars Norén devient un  dramaturge  connu en Suède et dans les pays scandinaves… En France, ses œuvres ont été traduites et souvent montées, notamment par Jean-Louis Martinelli qui avait créé Personkrets, Kliniken, Calme et Détails en 2008 dans une remarquable mise en scène avec Marianne Basler et Stéphane Freiss. L’auteur, lui, avait mis en scène une de ses dernières pièces: Poussière, il y a deux ans à la Comédie-Française (voir Le Théâtre du Blog).

Ici, cela se passe dans les années 1990… Emma, une jeune apprentie-écrivaine de vingt-sept ans  est venu rencontrer Erik, un éditeur assez cynique et qui se veut drôle. Elle a envoyé son premier roman mais il ne lui a jamais répondu. Commencera vite une histoire d’amour, même si Emma encore mariée va divorcer et a déjà une  liaison avec Stefan, un jeune dramaturge de trente et un ans qui se retrouvera aux urgences d’un hôpital pour de graves insomnies. Et là qu’un médecin Ann, la femme d’Erick -ils ont tous les deux la quarantaine- qui va le soigner…

Pendant dix ans- la date s’inscrit à chaque fois en vidéo sur le décor- on va suivre ce quatuor intello-bobo. Et que ce soit à Paris ou dans les capitales européennes, il a le même style de vie, lit les romans de Paul Auster, fait du sport et suit l’actualité artistique contemporaine. Dans de très courtes scènes, ils sont en couple ou à trois mais les combinaisons restent limitées, ces personnages vont se retrouver, par hasard ou au gré des circonstances. A Stockholm avec Erick et Stephan dans une salle de sport ou dans une librairie où Emma travaille pour gagner sa vie et retrouve Stephan. Mais aussi par hasard, à Florence où les deux couples regardent ensemble La Vénus d’Urbin au Musée des Offices à Florence. Ou à New York où Erik est allé travailler et retrouver Emma… Les couples se font et se défont réciproquement. Union, désunion… à quoi bon et quelle différence semblent-ils penser, chacun lourd d’expériences douloureuses… « Plein de petits riens, dit Frédéric Bélier-Garcia, finissent par dessiner la Vie, selon l’angle sous lequel on les observe ».

L’auteur suédois sait en effet avec une grande habileté et à coup de petites touches apparemment sans importance, tisser une trentaine d’ instants de la vie quotidienne qu’un détail peut vite faire basculer. De ces couples, l’un a déjà un passé et l’autre vient de se créer mais tous les quatre, sont blessés à vie, à la limite psychotiques et l’un souffre de ne pas avoir d’enfant. Ils n’arrêtent pas de se mentir et de se mentir… Souvent proches des fameux personnages de Qui a peur de Virginia Woolf d’Edward Albee.

Et ici, cela donne quoi ? Isabelle Carré, Ophélia Kolb, Laurent Capelluto et Antonin Meyer-Esquerré sont heureusement là et créent des personnages tout à fait crédibles dont on suit avec intérêt… mais pendant  quarante minutes seulement les hésitations, la brutale indifférence à l’autre, les revirements, l’ amour et la jalousie,  au gré des détails de ce qu’ils vivent au quotidien: « Ce miroir déformant, écrivait Cervantes, qui grossit les détails insignifiants, transforme les nains en géants et les soupçons en vérité.” Autrement dit l’auteur porte le fer là où cela fait mal: pourquoi un couple amoureux en en arrive,  quelques années plus tard, à se déchirer, voire à se retrouver plus ou moins… “ Tout le monde dit Lars Noren,  a l’expérience de tomber amoureux, celle de vivre une relation, de se séparer, de se sentir coupable, de vivre dans un petit monde comme celui de la culture par exemple… Tout le monde se connaît, vous pouvez retrouver votre ex-petite amie avec votre ex-meilleur ami etc. On connaît tous ça.” (…)Mais je pense qu’on se reconnaît dans ce que j’écris, parce que j’écris sur le monde d’aujourd’hui. Celui où l’on vit. »

Mais ensuite ce texte qui ne manque ni d’intelligence ni de grâce devient assez répétitif dans sa structure: cela doit faire une douzaine de combinaisons de personnages et fait du sur-place: cela se sent peut-être moins à la lecture mais devient pesant sur un plateau de théâtre… Et Frédéric Bélier Garcia a commis trop d’erreurs ou maladresses pour qu’on ait envie de s’intéresser aux dialogues de cette fable théâtrale contemporaine… qui semble déjà un peu datée. D’abord, pourquoi avoir accepté de jouer sur un aussi grand plateau où tout se perd, sous un éclairage parcimonieux…  Et du coup,  même avec des micros HF,  les personnages semblent flotter dans ce trop grand espace. Surtout avec un texte aussi intimiste, souvent plus proche d’un dialogue de cinéma  et trop long! Tout se passe comme si le metteur en scène a bien du mal à gérer cet espace inadapté. Et le tout, avec une certaine sécheresse et sans incarnation ni l’ombre d’une quelconque poésie. Comme les acteurs boulent souvent leur texte et que la diction n’est pas toujours au rendez-vous… forcément, on décroche. Et ces deux heures dix sans entracte auraient mérité  de sérieuses coupes…  Côté scénographie,  rien de bien réussi: on voit mal la nécessité de ces quelques marches d’escalier avec portes battantes, comme de ces longues banquettes et de cette tout aussi longue table à roulettes charge de grands livres  et que les accessoiristes n’arrêtent pas de remettre en place d’une scène à l’autre. Ce qui casse un rythme déjà difficile à tenir…

Bon, Détails (1999) n’est sans doute pas la meilleure des pièces du célèbre auteur suédois mais, à la relire, ces séquences mieux rythmées et situées dans un espace adapté, auraient sans aucun doute été plus efficaces. Il y a de rares moments forts comme celui où une une jeune femme entièrement nue arrive, très troublante, comme une mise en abyme, un double bien réel de la célèbre Vénus… Mais passées les premières quarante minutes, on s’ennuie. Le public a salué mollement et on le comprend… Un spectacle pour inconditionnels de Lars Norén, les autres pourront s’en dispenser.

 Philippe du Vignal

Jusqu’au 2 février, Théâtre du Rond-Point 2 bis avenue Franklin D. Roosevelt, Paris (VIII ème). T. : 01 44 95 98 00. 

 

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