La Mouche, adaptation et mise en scène de Valérie Lesort et Christian Hecq
La Mouche, adaptation et mise en scène de Valérie Lesort et Christian Hecq
Au départ, une nouvelle fantastique de George Langelaan, adaptée au cinéma une première fois en 1958, puis par David Cronenberg en 1986, avec un grand succès: «Comme dans son film, disent les metteurs en scène, Robert va tenter de se téléporter mais une mouche s’est glissée dans la machine et l’apprenti scientifique va peu à peu se transformer en insecte géant.» Ils se sont aussi inspiré de La Soucoupe et le perroquet de l’émission télévisée-culte Strip Tease et visible sur Youtube. Un vieux garçon, Robert (Christian Hecq), vit à la campagne avec sa mère Odette (Christine Murillo) et fabrique une soucoupe volante dans son jardin. «On comprend, disent les metteurs en scène, que Robert est atteint d’une maladie comme l’autisme… Un équilibre mental fragile, entre le génie et le simple d’esprit. Ici, il suit des lignes de conduite bien distinctes : l’avant et l’après sa fusion avec la mouche.» Pour la première fois, Valérie Lesort joue avec son compagnon Christian Hecq et interprète l’amie d’enfance de Robert et Stephan Wojtowicz, incarne lui, un truculent inspecteur de police. Il y a aussi une petite chienne, Charlie et un lapin…
Cela se passe en une heure et demi dans un terrain vague, sous les éclairages de Pascal Laajili. A cour, une caravane où habite Odette et, à jardin, la chambre-laboratoire de Robert. Nains de jardin, papier tue-mouches, thermos, vieille télévision, téléphone à cadran, fixe-chaussettes… On est transporté dans les années soixante, comme dans les premiers spectacles de Jérôme Deschamps.
Une histoire d’amour maternel : Odette accompagne le projet fou de Robert et le protègera jusqu’à son dénouement. Christine Murillo est impressionnante de sincérité. Christian Hecq, avec un jeu physique d’une grande justesse et une belle palette d’émotions, passe du clown, à l’homme fragile dépassé par sa folie. On découvre aussi de surprenants effets spéciaux signés Carole Allemand et Valérie Lesort. Ne ratez surtout pas ce spectacle qui débute en farce et qui finit en drame.
Jean Couturier
Jusqu’au 1er février, Théâtre des Bouffes du Nord, 37 bis boulevard de la Chapelle Paris (X ème). T. : 01 46 07 34 50.
Du 5 au 9 février: Les Célestins, Lyon (Rhône); les12, et 13 février, Théâtre d’Esch, Esch-sur-Alzette, (Luxembourg).
Du 5 au 7 mars, La Criée, Théâtre National de Marseille ( Bouches-du-Rhône) ; le 10 mars, Espace Jean Legendre, Compiègne (Oise) ; les 13 et 14 mars, Le Grand R, Scène Nationale de La Roche-sur-Yon ; le 17 mars, Théâtre municipal Ducourneau, Agen (Lot-et-Garonne); les 25 et 26 mars, La Comète, Scène Nationale de Châlons en Champagne (Marne) ; le 28 mars, Théâtre de Saint-Maur (Val-de-Marne) et le 31 mars, L’Avant-Seine de Colombes (Hauts-de-Seine).
Le 2 avril, Théâtre des Sablons, Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) ; du 7 au 9 avril, Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire); du 21 au 25 avril, Théâtre de Namur (Belgique) et du 29 avril au 9 mai ,Théâtre Kléber-Méleau, Renens (Suisse)
Les 20 et 21 mai, Palais des Beaux-Arts, Charleroi (Belgique).