Les Consultations poétiques du Théâtre de la Ville
Emmanuel Demarcy-Mota et Fabrice Melquiot réinventent aujourd’hui Les Consultations poétiques pour un théâtre ouvert et partagé qui s’adapte à la situation que nous vivons tous, avec et la troupe du Théâtre de la Ville. A l’heure où il n’est plus possible pour les consultants poétiques du Théâtre de la Ville de venir à votre rencontre dans les bibliothèques, les écoles, les cafés, les jardins, les centres commerciaux… ce temps d’échange suspendu et de poésie partagée s’offre par téléphone, du lundi au samedi de 10h 30 à 11h 30 et de 17h à 18h, jusqu’à la fin du confinement. C’est gratuit et pour tous les âges
Plus d’infos et inscription sur le site internet du Théâtre de la Ville, rubrique temps-fort https://www.theatredelaville-paris.com/fr/spectacles/saison-2019-2020/temps-forts/consultations-poetiques-par-telephone
Le SNES, Syndicat National des Entrepreneurs de Spectacles, salue les mesures d’aides à la filière musicale et au secteur du théâtre, annoncées ces derniers jours par le ministre de la Culture. En cette période très difficile, il lui paraît essentiel qu’une solidarité s’installe entre tous les acteurs du secteur du spectacle vivant, touchés par les conséquences actuelles et futures de cette épidémie… Le secteur surtout constitué de petites entreprises (moins de cinq à dix salariés permanents) qui, pour leurs spectacles, emploie surtout des artistes et techniciens en C.C.D. d’usage. Vu la crise actuelle, les contrats de cession sont reportés en priorité, ou annulés. Dans un esprit de solidarité, le SNES propose aux structures d’accueil subventionnées de prendre en charge si possible tout ou partie, les coûts des plateaux artistiques et techniques, les frais engagés et non récupérables des structures de diffusion (compagnies, entrepreneurs de tournées, producteurs…).
Cela devrait préserver ainsi la rémunération des intermittents du spectacle et permettre aux entreprises qui diffusent les spectacles en tournée, de faire face aux dépenses engagées. Le SNES, deuxième syndicat représentatif du spectacle vivant privé, représente et défend près de 300 entreprises : producteurs, entrepreneurs de tournées, compagnies et lieux de spectacles (théâtre, variétés, humour, danse, opéra, musique classique, musiques actuelles, chanson, rock, jazz, cirque, jeune public…) Il demande aux pouvoirs publics, aux collectivités territoriales et aux professionnels concernés de favoriser ces mesures de solidarité.
Syndicat National des Entrepreneurs de Spectacles, 48, rue Sainte-Anne, Paris (II ème) T. : 01 42 97 98 99 syndicat@spectacle-snes.org / www.spectacle-snes.org Et les festivals, et la 74 ème édition du festival d’Avignon?
Ils ne sont pas annulés, du moins pour le moment mais impossible qu’il n’y ait pas de sérieuses répercussions sur leur programmation. Et Olivier Py le directeur ddu festival d’Avignon, en annoncera la programmation le mercredi 8 avril à 14 h. Le moment très attendu qu’est la conférence de presse à Avignon comme à Paris, ne pourra évidemment avoir lieu. Et toute la profession se demande comment arriver à résoudre la quadrature du cercle: les compagnies pourront-elles avoir le temps de répéter, puisque, Edouard Philippe l’a annoncé aujourd’hui, le confinement est prolongé… Comment monter des décors souvent importants dans la Cour d’honneur? Qu’en sera-t-il en juillet, alors que le public est d’habitude partout en rangs serrés dans les rues comme dans les salles ou les supermarchés dans le off comme dans le in? Et sera-t-il au rendez-vous, s’il doit travailler pour récupérer les heures de travail perdues ? Comme les petites compagnies très sévèrement touchées, aura-t-il bien même les moyens financiers de venir?
L’association qui gère le festival off d’Avignon a déjà décidé de retarder la date-butoir pour les inscriptions. Les compagnies, dit Pierre Beffeyte, ont désormais jusqu’à fin avril pour valider leur participation. Après, il faudra lancer l’impression du gros catalogue des spectacles… Il y en avait près de 1.600 l’an dernier. » Mais de nombreuses compagnies annulent leur venue. Une chose est au moins sûre: si le festival off et in a quand même lieu, ce qui reste à prouver: ce sera en dimension réduite et c’est le gouvernement qui en décidera vu la situation sanitaire de la France et de l’Europe dans deux mois.
Des questions lancinantes, quelle que soit la dimension des festivals d’été en juillet et août; qu’ils soient « de rue » comme ceux de Châlons ou d’Aurillac, ou de salles souvent en plein air comme Avignon ou Grignan, ne change rien à une situation encore trop floue. Mais on va sans aucun doute vers un certain nombre d’annulations, les reports étant impossibles pour des raisons de disponibilité du public… Paul Rondin, le directeur administratif du festival d’Avignon se veut rassurant: « Une compagnie d’Afrique du Sud qui devait répéter en Allemagne ne pourra pas venir. Mais les autres montent leur création comme elles peuvent, en répétant par Skype, par visioconférence, ou avec les moyens du bord. »
« Il fallait du temps et il en faudra encore, dit-il mais il nous est vital de rester en conversation avec vous, dit Olivier Py, notre activité n’existe que par le collectif et nous apprenons dans ces temps d’isolement nécessaires à tisser autrement les liens qui nous permettront de nous retrouver au plus vite et de partager «en présence». Toutes les équipes, tous les métiers, cherchent, inventent dans ce contexte inédit. Vous dire ce jour et à cette heure comment se présentera exactement la 74e édition est difficile, mais il nous parait important de vous raconter celle que nous avons rêvée. «
Festival-Avignon.com, facebook avec des paroles d’artistes, des extraits d’œuvres et des questions-réponses Ph. du V.