Ballroom, chorégraphie d’Arthur Perole

Ballroom, chorégraphie d’Arthur Perole

©nina-flore_hernandez

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«Aux rythmes dionysiaques unissant la Parole d’Orphée, Apollon ordonne les jeux des grâces et des muses», lit-on au-dessus de la scène du Théâtre des Champs-Elysées. Salle Gémier à Chaillot, nous allons assister à une forme plus contemporaine de jeux dionysiaques. Et au bout d’une heure, pris par le rythme des six danseurs, le public entraîné par I feel Love  de Donna Summer (1977), les rejoindra sur le plateau. Cette performance nous ramène aux années quatre-vingt, pleines d’insouciance et de liberté. Arthur Perole qui a intégré en 2007 le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, ne les a donc pas connues mais réinvente à sa manière cette grande fête perdue. «J’ai essayé, dit-il, d’associer des danses de boîte qui traitent de pulse comme le disco, la techno, le voguing, à des danses anciennes comme la tarentelle de l’Italie du Sud, un rituel porté par la musique de pizzica accélérant le rythme du cœur, ce qui permettait aux femmes d’expulser leur détresse.» 

A l’entrée, on invite les spectateurs à aider les artistes à se costumer. Une fois assis, ils assistent à une fête rythmée par la musique techno de Giani Carsetto et les lumières changeantes d’Anthony Merlaud. «La seule contrainte que j’ai donnée, était d’immerger le public dans la lumière», dit le chorégraphe. Chaque danseur crée son  parcours chorégraphique et entre pleinement dans cette farandole déjantée.  La Fête, cette hantise, un numéro de la revue Autrement écrit par un collectif d’auteurs paraissait en 1976. Donc rien de bien nouveau! Arthur Perole dit avoir pensé à cette fête exutoire, symbole de liberté, après les attentats de 2015, pour essayer de traduire le besoin des gens de se retrouver ensemble, hors des codes sociaux. Ballroom a atteint son objectif : la plupart des spectateurs ont adhéré à l’esprit de la soirée.

 Jean Couturier

Le spectacle a été présenté du 26 au 29 février à Chaillot-Théâtre national de la danse, 1 place du Trocadéro, Paris (XVIème). T. : 01 53 65 30 00.

 

 

 

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