Vessel chorégraphie de Damien Jalet

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Vessel chorégraphie de Damien Jalet

Voici, après Ils n’ont rien vu  de Thomas Lebrun (voir Le Théâtre du Blog), une nouvelle collaboration franco-japonaise qui réunit un chorégraphe français et l’artiste et scénographe japonais Kohei Nawa. Une œuvre exceptionnelle, créée lors d’ une résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto.

L’année dernière, le Français, artiste associé au théâtre national de la danse de Chaillot, avait, dans Skid, fait évoluer ses interprètes sur un toboggan géant. Ici, il place sept danseurs -six Japonais et un Grec- sur un plan d’eau. Au centre de cet espace, une sorte d’ilot blanc bouillonne comme de la lave : c’est un matériau presque vivant, le katakuriko, fait de fécule de pomme de terre.

Les artistes sont confrontés à deux contraintes : on ne voit pas leurs leurs visages,  ce qui les fait ressembler à d’étranges insectes suivant les combinaisons des corps  et dans le dernier quart d’heure, ils sont confrontés au katakuriko qui devient solide quand ils le manipulent mais liquide, quand ils s’en éloignent. «C’est une vraie performance, dit le chorégraphe. Pendant une heure, être dans toutes ces positions sans jamais se montrer, passer d’un milieu solide à un milieu liquide pour aller vers quelque chose entre ces  états, avec toute cette imbrication et la notion d’intimité qu’elle suppose, -ils sont parfois complètement imbriqués les uns dans les autres-  c’est  très rigoureux.»

Les musiques « new age » de Marihiko Hara et Ryùichi Sakamato et les faibles lumières rasantes de Yukoko Yoshimoto renforcent l’étrangeté de cette pièce, dont l’esthétique rappelle celle de la troupe Sankai Juku. Et chacun peut interpréter les images  selon sa propre sensibilité.

Cette œuvre, plébiscitée au Japon, pourrait trouver sa place dans un musée d’art moderne. «Dans ce pays, il n’y a pas de culture de la danse contemporaine, ils n’en sont pas si fans, dit Damien Jalet. Ce que nous avons crée, entre sculpture et danse, a finalement fait venir beaucoup de gens. Ils ont été captivés».  Le public parisien a eu la chance de découvrir ce spectacle…

Jean Couturier

Le spectacle a été présenté du 6 au 13 mars à Chaillot-Théâtre national de la danse, 1 place du Trocadéro, Paris (XVIème). T. : 01 53 65 30 00.


Archive pour 22 mars, 2020

Vessel chorégraphie de Damien Jalet

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Vessel chorégraphie de Damien Jalet

Voici, après Ils n’ont rien vu  de Thomas Lebrun (voir Le Théâtre du Blog), une nouvelle collaboration franco-japonaise qui réunit un chorégraphe français et l’artiste et scénographe japonais Kohei Nawa. Une œuvre exceptionnelle, créée lors d’ une résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto.

L’année dernière, le Français, artiste associé au théâtre national de la danse de Chaillot, avait, dans Skid, fait évoluer ses interprètes sur un toboggan géant. Ici, il place sept danseurs -six Japonais et un Grec- sur un plan d’eau. Au centre de cet espace, une sorte d’ilot blanc bouillonne comme de la lave : c’est un matériau presque vivant, le katakuriko, fait de fécule de pomme de terre.

Les artistes sont confrontés à deux contraintes : on ne voit pas leurs leurs visages,  ce qui les fait ressembler à d’étranges insectes suivant les combinaisons des corps  et dans le dernier quart d’heure, ils sont confrontés au katakuriko qui devient solide quand ils le manipulent mais liquide, quand ils s’en éloignent. «C’est une vraie performance, dit le chorégraphe. Pendant une heure, être dans toutes ces positions sans jamais se montrer, passer d’un milieu solide à un milieu liquide pour aller vers quelque chose entre ces  états, avec toute cette imbrication et la notion d’intimité qu’elle suppose, -ils sont parfois complètement imbriqués les uns dans les autres-  c’est  très rigoureux.»

Les musiques « new age » de Marihiko Hara et Ryùichi Sakamato et les faibles lumières rasantes de Yukoko Yoshimoto renforcent l’étrangeté de cette pièce, dont l’esthétique rappelle celle de la troupe Sankai Juku. Et chacun peut interpréter les images  selon sa propre sensibilité.

Cette œuvre, plébiscitée au Japon, pourrait trouver sa place dans un musée d’art moderne. «Dans ce pays, il n’y a pas de culture de la danse contemporaine, ils n’en sont pas si fans, dit Damien Jalet. Ce que nous avons crée, entre sculpture et danse, a finalement fait venir beaucoup de gens. Ils ont été captivés».  Le public parisien a eu la chance de découvrir ce spectacle…

Jean Couturier

Le spectacle a été présenté du 6 au 13 mars à Chaillot-Théâtre national de la danse, 1 place du Trocadéro, Paris (XVIème). T. : 01 53 65 30 00.

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